La Maroc a été classé à la 122e place sur 146 pays en matière de compétitivité énergétique, selon le classement 2016 du cabinet Choiseul. C'est surtout la très forte dépendance du pays à l'importation du pétrole qui explique cette position peu reluisante. C'est une place pas du tout enviable qu'occupe le Maroc dans l'édition 2016 du Choiseul Energy Index, étude du cabinet du même nom qui mesure et analyse la compétitivité et la performance des politiques énergétiques des pays. Dans cette 4e édition, le royaume a perdu des places et se positionne désormais à la 122e place sur 146 pays avec un score de 33,3 sur 100. L'étude et le classement, qui ont été réalisés avec la participation de la filiale française du cabinet d'audit et de conseil KPMG, sont basés sur un ensemble d'indicateurs structurés autour de trois critères. Il s'agit de la «qualité du bouquet énergétique», de «la qualité, la disponibilité et l'accès à l'électricité» et de «l'empreinte environnementale du pays». À partir de ces indicateurs qui sont, pour la plupart, basés sur les données officielles mais aussi de certaines émanant d'institutions internationales (OCDE, Banque mondiale, AIE,..), les pays sont classés dans 5 catégories en fonction de leurs scores. Le Maroc se range dans la catégorie des pays déficients en énergie en raison notamment du critère «qualité du bouquet énergétique» qui plombe la performance du Maroc. Il faut dire que cet indicateur s'appuie sur le niveau d'indépendance énergétique du pays, particulièrement à l'égard du pétrole, ce qui s'explique largement par le fait que le royaume est un gros importateur d'or brut. Le même critère prend également en compte la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique du pays, ce qui augure un meilleur classement pour le pays dans les prochaines années. Pour ce qui est du critère «empreinte environnementale», le Maroc s'en tire relativement bien puisqu'il occupe la 74e place avec un score de 70/100 en raison notamment du niveau relativement faible par rapport aux autres pays, des émissions de CO2 par habitant. Enfin pour ce qui est du critère «qualité, disponibilité et accès à l'électricité», qui est établi à partir du taux d'accès à l'électricité ainsi qu'à la consommation par habitant, le Maroc se positionne à la 82e place avec un score de 25,7 sur 100, et peut donc mieux faire. Selon le think tank, pour une meilleure compétitivité en matière énergétique, les pays doivent, de par leur politique énergétique, offrir un mix énergétique équilibré, améliorer la disponibilité et l'accès à l'électricité, et parvenir à maîtriser l'impact de leurs choix sur l'environnement.