C'est aujourd'hui que le nouvel ambassadeur du Brésil à Rabat, José Humberto de Brito Cruz, prend ses fonctions. C'est l'occasion de rappeler que le Maroc a finalement pris conscience de l'importance de cette force montante qu'est le Brésil. Un pays qui recèle d'importants potentiels d'importations, d'exportations et de coopération sur différents champs. Ce qui est applicable pour le Brésil est valable pour les autres puissances des BRICS. La Russie est aujourd'hui un pays dont le potentiel est illimité en matière d'échanges, et le Maroc n'arrive toujours pas à se positionner pour drainer les flux commerciaux préalablement destinés aux marchés turc et européen. La Chine est, sans conteste, la future première puissance économique avec un gisement de potentiels d'investissement et d'opportunités d'affaires. Cependant, la volonté de notre pays de se positionner par rapport à ces pays doit répondre à certains préalables. Comment peut-on chercher à drainer des centaines de milliers de touristes de ces deux grands marchés sans disposer d'un véritable service consulaire de visas? L'histoire de ce vice-président chinois, qui a annulé son voyage à Rabat pour négocier un contrat d'investissement faute de visa, fait toujours jaser! L'Inde et l'Afrique du Sud ne sont pas à écarter non plus, chacun d'eux étant un pionnier dans sa zone géographique. Ainsi, l'arrivée de Brito Cruz est un bon prétexte pour secouer le cocotier diplomatique, mais surtout économique avec ces pays car, comme on l'a ressassé plusieurs fois, le Maroc ne trouvera son salut qu'avec la diversification de ses partenaires.