Fini l'étape des réunions et des discussions. C'est aujourd'hui que sera signé le contrat-programme entre le gouvernement et la Fédération des industries de cuir (FEDIC). Il y a quelques jours, les équipes s'étant penchées dessus ont apporté les dernières retouches à ce contrat-programme 2016-2020, en présence de la SG du ministère de Commerce et d'industrie, Latifa Ech-Chihabi, et du président de la FEDIC, Hamid Benrhrido. Ce plan, qui était en discussion depuis six mois avec le nouveau bureau de la FEDIC, a abouti à la mise en place de nombreuses mesures. Au vu de celles prévues dans ce contrat-programme, nos sources bien informées estiment que ce plan est ambitieux. «Ce deuxième contrat-programme aura le mérite de donner plus de visibilité aux opérateurs de ce marché. Il a été signé suite à une étude lancée en juillet 2015 par le nouveau bureau de la fédération. Cette étude, qui a été réalisée par le bureau d'études Etiq Conseil, a permis de décortiquer le secteur. Cela a permis de faire un benchmark par rapport aux autres secteurs des pays concurrents, notamment au sein de l'UE», lancent des sources à la FEDIC. Selon celles-ci, en plus des écosystèmes identifiés par cette étude, d'autres vont être mis en place d'ici 2020. En clair, c'est tout un travail de fond et de mise à niveau qui va s'opérer pendant la période sur laquelle s'étale ce contrat-programme. Le secteur du cuir reste l'un des secteurs porteurs de développement au Maroc. Avec ses trois segments (tannerie, chaussure et maroquinerie), ce secteur pesait près de 4,4 MMDH de chiffre d'affaires en 2015. 35.000 emplois d'ici 2020 Le document, qui vient d'être ficelé après plusieurs réunions de travail avec les membres de la fédération, prévoit un chiffre d'affaires de 7,5 MMDH, dont 5,5 MMDH en termes d'exportations. Ce sont quelque 35.000 emplois qui devraient être créés d'ici 2020. La première bonne nouvelle figurant dans ce contrat-programme porte sur l'apport d'une aide globale de 1,2 MMDH pour le secteur. L'objectif est de relancer la croissance dans le secteur et de préserver l'emploi. Au début de la préparation dudit contrat, les efforts de la FEDIC ont été concentrés, ces six derniers mois, sur la mise en place de nouveaux écosystèmes. À ce titre, trois d'entre eux ont été identifiés: celui de la tannerie, de la chaussure et de la maroquinerie notamment. La préparation de ces écosystèmes, notons-le, a été entamée, en juillet dernier, avec le lancement d'une étude pour l'identification des nouveaux écosystèmes. Ces derniers ont été placés parmi les priorités de la nouvelle stratégie annoncée par la fédération, selon celle-ci. Les opérateurs de ce secteur doivent saisir l'occasion de faire le ménage au niveau de ces trois segments du secteur du cuir, lesquels restent non compétitifs par rapport à la concurrence dans la zone. Dans ce cadre, certaines mesures prévues par le contrat-programme devraient ainsi permettre de nouveaux gisements de croissance, tant sur le plan national qu'international. Parmi les mesures y figurant, l'Etat prévoit, à ce titre, de venir en aide à ces trois systèmes. Il s'agit, en effet, d'une subvention de 600 MDH accordée à l'écosystème de la chaussure, de 300 MDH destinés à la maroquinerie et vêtements et d'une aide de 300 MDH allouée au segment de la tannerie. Des aides pour les PME et TPME Dans ce cadre, une bourse sera mise en place à Fès pour ce segment de tannerie. L'objectif est de permettre de commercialiser le cuir dans de meilleures conditions de sécurité, d'hygiène et de transparence, est-il souligné. Notons par ailleurs que l'une des mesures les plus en vue dans ce plan sont les aides devant bénéficier aux PME et TPME, des budgets qui seront apportés par l'ANPME. Par ailleurs, le nouveau plan comporte également la création de projets pilotes devant répondre aux problématiques environnementales. Ce contrat-programme prévoit en effet de nouvelles mesures concernant notamment les zones industrielles. Le nouveau bureau, qui semble décidé à en finir avec les anciennes zones, prévoit d'en créer à Fès, Tanger, Casablanca et Marrakech. Ces nouvelles zones, de nouvelle génération, seront exclusivement dédiées aux trois segments du secteur. Ces zones, qui seront alignées sur les normes internationales, visent à améliorer la compétitivité de ce marché. Chiffres clés 1,2 MMDH Aide globale au secteur du cuir 600 MDH Subvention à l'écosystème de la chaussure 300 MDH Subvention à l'écosystème de la maroquinerie et vêtements 300 MDH Subvention à l'écosystème de la tannerie