Le parti socialiste de Mélilia appelle à la mise en place d'une ligne aérienne entre l'enclave espagnole et Casablanca, assortie d'un visa spécial au profit des hommes d'affaires et des touristes marocains. Le salut économique des enclaves de Sebta et Mélilia passe par le Maroc. Après Sebta qui ne cesse de faire les yeux doux aux touristes marocains pour qu'ils viennent dépenser dans les magasins sebtis, c'est au tour de Mélilia de réclamer sa part de ce juteux business. De ce fait, le parti socialiste de Mélilia, PSOE, veut mettre en pratique une mesure proposée dans son programme électoral. Il s'agirait de la mise en service d'une ligne aérienne entre l'enclave et Casablanca et Alger, dans un premier lieu. Les dirigeants du parti socialiste veulent que le préside s'ouvre sur lesdites destinations, d'où sont originaires une catégorie sociale ayant un confortable pouvoir d'achat. Selon Francisco Vizcaino, membre du PSOE Mélilia, l'enclave jouit des standards européens de vie et devrait profiter de son emplacement géographique pour attirer les hommes d'affaires et les touristes des pays voisins. Pour ce dirigeant socialiste, les avions opérant actuellement entre le préside et la péninsule ibérique peuvent effectuer ces déplacements vers le Maroc. « Mélilia est à 2 heures de Casablanca», a plaidé ce membre du parti socialiste pour démontrer la faisabilité de cette proposition. Le PSOE Mélilia estime que ces mesures peuvent contribuer à la création d'emplois et la dynamisation de l'économie locale. Pour rendre plus accessible la ville aux visiteurs marocains, le parti socialiste propose d'apporter des modifications au traité de Schengen. L'idée des socialistes espagnols consiste en la mise en place d'un visa spécial appelée Visa type A, de transit aéroportuaire. Un laissez-passer qui devrait permettre à son titulaire de séjourner dans l'enclave durant une durée déterminée. La délégation du gouvernement de Mélilia serait appelée à superviser la délivrance de ces visas. De fait, ce type de visa réclame moins de paperasse que le visa type C ou D (respectivement de court et long séjours). Parmi les documents indispensables pour son obtention, les autorités consulaires exigent le billet d'avion aller-retour et une réservation d'hôtel. Déjà en 2011, un collectif d'opérateurs économiques de Tanger a plaidé en faveur de davantage de souplesse à l'adresse des touristes marocains désirant passer la nuit à Sebta, et ne disposant pas d'un visa.