Les autorités de l'enclave ont diligenté une enquête pour mieux connaître le touriste marocain. Ce dernier est fidèle et exigeant et n'hésite à faire des kilomètres pour venir faire du shopping à Sebta, voire même y passer quelques nuits. Les Marocains aiment se rendre à Sebta pour y faire des emplettes et profiter de ses infrastructures touristiques. C'est en somme la conclusion de l'enquête menée par les autorités sebties compétentes, en matière de tourisme avec le concours de l'Université de Grenade. Le sondage, mené par des chercheurs universitaires, a révélé les préférences et attentes du tant convoité touriste national. Premier constat, le touriste marocain est un client fidèle. En effet, à peine 9% des sondés ont déclaré leur intention de ne plus remettre les pieds à Sebta ou hésitent à confirmer leur retour. C'est aussi un client exigeant. La plupart ont souligné qu'ils se déplacent à l'enclave, dans un premier objectif, de faire du shopping. Toutefois, ils sont, de plus en plus, nombreux ceux qui traversent la frontière pour profiter des installations de l'enclave en matière de loisirs, affirme l'enquête. Et, contrairement aux apparences, le touriste national, en visite à Sebta, ne vient pas que des régions du nord. L'enquête a démontré l'existence d'une clientèle qui se déplace, non seulement de Rabat et Casablanca, mais aussi de Marrakech et ses régions. Selon les statistiques fournies, sur les 514 interviewés, 110 venaient de Tanger, 99 de Rabat, 72 de Tétouan, et 53 de Marrakech. Autre exigence, mise en relief par cette étude, celle de la langue de communication, durant le séjour. Le client marocain a fait part de son souhait de voir ses hôtes communiquer avec lui dans sa langue, «le français» ! Tandis que d'autres réclament la disponibilité du wifi alors que certains insistent sur la disponibilité de produits alimentaires halal. De surcroît, la majorité s'accorde sur l'importance de l'ouverture des magasins de commerce, le week-end, spécialement le dimanche. De même, ils sont nombreux à réclamer un traitement aimable aux frontières de la part de la police et sont dissuadés de faire le déplacement quand il existe le risque de longues filles d'attente. Les visiteurs qui se déplacent pour la première fois à la ville sebtie y passent la nuit. Concrètement, 33% des visiteurs marocains de Sebta recourent aux établissements hôteliers de l'enclave, pour y passer une nuit et 35% y restent deux nuits. Durant la présentation des grandes lignes de cette étude, le département de tutelle a souligné, non sans fierté, que la ville «est appréciée des Marocains, qu'ils aiment s'y déplacer et que nous devons continuer à améliorer nos services», s'est félicité Fernando Ramos, conseiller en tourisme et fêtes au gouvernement autonome du préside. Les résultats de cette radioscopie du profil du touriste marocain ont surpris agréablement les promoteurs de ce secteur à Sebta. «Le vacancier, originaire du royaume, a les habitudes du touriste occidental et dispose d'un grand pouvoir d'achat», affirme cette recherche. Un constat qui bat en brèche les clichés sur le Marocain en général. Ces résultats ont été obtenus à travers un travail de terrain auprès de 514 interviewés durant les mois de juillet et de septembre derniers. Il s'agit donc de touristes qui étaient en visite à l'enclave, à l'heure de la réalisation de ce sondage. Source de revenus La ville s'ingénie pour attirer le tourisme marocain mais n'oublie pas l'un des piliers de son économie, à savoir le commerce transfrontalier. Une source de revenus considérable pour les caisses de l'enclave mais aussi un casse-tête. Jeudi dernier, la confédération des commerçants de la ville a insisté, lors d'une réunion de leur bureau exécutif, sur l'importance du commerce dit atypique avec le Maroc et la nécessité de rendre fluide le trafic aux frontières, au profit de ce commerce.