C'est fait, Ilyas El Omari est secrétaire général du PAM. C'est de bon augure dans la mesure où ce parti met fin à une ambiguïté qui l'a accompagné depuis sa création. C'est un poste à haute symbolique politique, car le secrétaire général d'un parti est potentiellement chef de gouvernement après les prochaines élections, ce qui requiert une qualité première, à savoir la transparence de l'engagement direct dans l'acte politique. Les Pamistes ont fait leur choix et l'assument. Ils assurent qu'El Omari est l'homme de la situation, comme l'a confirmé Fatima-Zahra Mansouri, élue présidente du Conseil national. Il faut féliciter le PAM pour avoir réussi le pari de la parité, ce qui fait de lui un parti modèle concernant cet aspect qui rencontre encore une résistance au sein des partis du mouvement national, dont ceux qui prônent la modernité comme socle de leur engagement. Maintenant, le PAM aura pour pari de se défaire de tous les stéréotypes qui plombent son image et sur lesquels surfent ses adversaires. Sa réussite dépendra de sa rupture vis-à-vis d'une politique de détournement de notables qui l'a souvent mis dans la ligne de mire des partis politiques et a même provoqué un certain isolement. Les dernières élections sont là pour témoigner de la riposte de ses principaux alliés, à savoir l'Istiqlal et l'USFP. El Omari sait pertinemment, de par son intelligence politique, que ce pari ne pourrait pas être gagné par une logique d'affrontement, d'où la priorité, dans le document politique, réservée à l'intérêt de la nation.