Le Parti authenticité et modernité (PAM) tiendra ce week-end son troisième congrès national. Un événement important pour le parti mais également pour la scène politique nationale d'une manière plus générale. Et pour cause. Les congressistes doivent élire une nouvelle direction pour le parti à quelques mois seulement des prochaines Législatives. Dans ce sens, l'identité du prochain secrétaire général du parti attire plus l'attention. «Durant les deux premiers congrès, les Pamistes avaient choisi des secrétaires généraux consensuels, Mohamed Cheikh Biadillah et Mustapha Bakkoury en l'occurrence. Aujourd'hui, les congressistes du parti auront à choisir entre plusieurs noms avec des profils aussi différents les uns que les autres», affirme Miloud Belkadi, politologue. Et de poursuivre: «Il y a tout d'abord Ilyas Omari, l'homme fort du parti. Ensuite, il y a le nom de Ahmed Akhchichine qui peut être aussi un candidat consensuel. Les deux autres noms sont Fatima-Zahra Mansouri, l'ancienne maire de Marrakech, et Mustapha Bakkoury, le secrétaire général sortant dont la candidature pour briguer un nouveau mandat n'est pas exclue». Il faut dire que l'élection de la nouvelle direction tient en haleine tout le microcosme politique national. Le choix des congressistes devra fixer, en effet, les orientations politiques futures du parti quelque temps seulement avant une étape cruciale symbolisée par les Législatives de 2016. «Le troisième congrès du PAM est très important à la fois pour le parti lui-même et pour la scène politique vu que le congrès est organisé dans un contexte particulier», explique Belkadi. Pour ce dernier, le congrès doit traiter trois axes majeurs. Il s'agit tout d'abord d'un premier axe organisationnel avec probablement une restructuration de l'organisation interne. Le deuxième axe, selon notre politologue, concerne le référentiel du parti. «Il sera question dans ce sens de déterminer clairement le référentiel politique en déterminant si le PAM est un parti de gauche ou bien un parti conservateur. Les congressistes devront trancher bien évidemment», dit-il. Le troisième et dernier axe concerne les relations avec les autres partis politiques qu'ils soient de la majorité ou de l'opposition. «Le parti a pu avoir des résultats importants à la fois dans les dernières élections communales et régionales. Mais je pense que les responsables du parti savent que cette victoire a quelque peu isolé le parti surtout après la décision d'une formation comme le parti de l'Istiqlal de prendre une certaine distance. La même chose s'applique aussi pour l'Union socialiste des forces populaires», conclut Belkadi. Le troisième congrès national du PAM paraît ainsi comme une étape cruciale dans la vie d'un parti considéré comme l'un des principaux acteurs politiques dans le pays. Une chose est sûre en tout cas. La mission de la nouvelle direction sera très décisive, celle de mener la bataille des élections face à des rivaux politiques prêts à en découdre.