Salaheddine Mezouar et Federica Mogherini, lundi, à Bruxelles./DR Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Salaheddine Mezouar, a souligné, lundi, que l'arrêt du tribunal de justice européen sur l'accord agricole Maroc-UE est «un précédent dangereux». Il a ainsi appelé l'Union européenne à «préserver la sécurité juridique» des accords qui la lient au Maroc. Le Maroc a considéré dès le début qu'il s'agit d'un problème européo-européen et que c'est à l'Europe et à ses Etats de le résoudre, a rappelé Mezouar, qui s'exprimait, lundi soir à Bruxelles, lors d'une conférence de presse à l'issue du Conseil d'association Maroc-UE. Le ministre a ajouté que «l'objectif du Maroc à travers ce conseil a été d'obtenir de l'UE des clarifications» suite à l'arrêt du tribunal européen révoquant l'accord agricole entre le Maroc et l'UE, à la demande du Polisario. À en croire Mezouar, «cet accord a été négocié, conclu et approuvé à une large majorité par les différentes institutions européennes avant son entrée en vigueur en octobre 2012». «Nous avions de l'ambition pour ce partenariat. Nous en avons toujours. Mais pour être à la hauteur de cette ambition, l'UE et ses institutions doivent faire preuve de cohérence dans leur attitude à l'endroit du Maroc», a affirmé Salaheddine Mezouar, lors de cette conférence de presse conjointe avec la haute représentante de l'UE aux Affaires étrangères et à la sécurité, Federica Mogherini. Le ministre a fait remarquer que le Maroc a toujours signé ses engagements de bonne foi conformément à la légalité internationale, ce qui lui a permis d'avoir une relation toujours dynamique er sereine avec l'Union européenne. Le Conseil d'association Maroc-UE a en effet tenu une réunion, lundi, pour examiner la suite à donner à l'arrêt du tribunal de justice européenne. À cette occasion, les ministres des Affaires étrangères des 28 pays de l'UE ont adopté le pourvoi en appel de cette décision. À l'issue de cette rencontre, le chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a assuré, à propos de l'accord agricole, que les engagements internationaux de l'Union européenne seront respectés. Et d'ajouter que «le partenariat avec le Maroc est d'une importance primordiale pour l'Union européenne