Le gel du dialogue social fâche les syndicats./DR Les administrations, les établissements publics et les collectivités territoriales sont concernés par le mot d'ordre de grève lancé par l'UMT, la CDT, l'UGTM et la FDT. Grève observée aujourd'hui. Les 4 centrales insistent sur le fait que la réforme de la CMR ne passera pas sans leurs demandes déposées à la Commission du secteur public pour le dialogue social. La grève nationale au sein du secteur public menée aujourd'hui, jeudi, par les 4 centrales syndicales ne constitue pas la finalité du processus de contestation des décisions du gouvernement. Tel est le principal message que les leaders syndicalistes diffusent à l'occasion de ce débrayage qui devrait toucher aujourd'hui l'ensemble des administrations et des collectivités territoriales. La non participation de l'UNMT pèsera certainement sur l'observation de cette grève des salariés de l'Etat, un désœuvrement collectif qui pourrait marquer un tournant dans les relations entre les partenaires sociaux, lors de cette dernière année du mandat du gouvernement. En effet, lors de leur dernière réunion, les 4 dirigeants de l'UMT, de la CDT, de l'UGTM et de la FDT ont listé 3 raisons principales ayant conduit au maintien de la décision prise en octobre, et après que l'effet escompté de la marche de 29 novembre dernier n'ait pas été à la hauteur des ambitions des représentants des salariés. Il s'agit de «l'insistance du gouvernement à ignorer de manière provocatrice les demandes des syndicats, de saper les acquis sociaux, essentiellement les retraites, et enfin d'user de certains acteurs pour décrédibiliser les syndicats». Dans leur communiqué publié la veille de la grève, les centrales les plus représentatives ajoutaient que «la tension sociale s'accentuera à cause du gel du dialogue social et de la prise de décision de manière unilatérale». Il est à rappeler que le gel des pourparlers au sein de la Commission du secteur public pour le dialogue social depuis mars 2015 a été interprété par les 4 centrales comme un début de réforme de la CMR à partir de 2016 sans tenir compte des 10 demandes listées, lors des négociations, par les représentants des salariés. Les centrales demandent toujours une solution «globale» orientée vers la prise en compte du pouvoir d'achat des retraités. Jusqu'a présent, il n'y a aucune visibilité sur le calendrier ni sur la méthodologie en vue de la reprise du dialogue social promis par le gouvernement, qui semble manquer cruellement d'idées pour mettre fin au blocage qui règne.