Formation de plus de 500.000 demandeurs d'emploi, intégration de 445.000 chercheurs d'emplois, accompagnement de 20.000 bénéficiaires des programmes d'auto-emploi... Les détails du Plan de développement 2016-2020 de l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences. Après sa validation par le chef de gouvernement, lors du dernier Conseil d'administration de l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC), le 27 novembre dernier, le Plan de développement 2016-2020 sera présenté aujourd'hui au grand public. Un plan «qui rentre dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie nationale pour l'emploi, à l'horizon 2025, avec une vision nouvelle ayant comme objectif l'élargissement des services de l'agence à d'autres catégories et l'extension de son réseau pour couvrir toutes les régions», précise Anas Doukkali, DG de l'ANAPEC. Le gouvernement compte, en effet, sur les services de l'Agence pour donner un coup de fouet au marché de l'emploi. En termes objectifs, la barre est placée très haut : la formation de plus de 500.000 demandeurs d'emploi afin d'améliorer leur employabilité, l'intégration de 445.000 chercheurs d'emploi, l'accompagnement de 20.000 bénéficiaires des programmes d'auto-emploi, la création de 10.000 unités de Très petites entreprises (TPE) et de coopératives ainsi que des activités génératrices de revenus, la création de 30.000 postes d'emploi, dont ceux des promoteurs. Pour ce faire, l'ANAPEC fera face à de grands défis. L'Agence devra ainsi agir pour une couverture plus élargie du territoire national par des partenariats avec les collectivités territoriales, l'amélioration de l'employabilité des diplômés chômeurs de longue date, la facilitation d'accès à un premier emploi pour les diplômés...la mission est loin d'être aisée, et nécessitera, entre autres, une mise à niveau de l'Agence, elle-même. Une étude de diagnostic sur le marché de l'emploi, réalisée en 2014 par le ministère de tutelle sous la supervision du Bureau international du travail (BIT), avait par ailleurs pointé du doigt plusieurs dysfonctionnements de l'ANAPEC. «Son impact reste limité (objectifs trop axés sur la quantité au détriment de la qualité, ciblage limité...). Malgré un effort réel de dissémination, le réseau d'agences de l'ANAPEC n'assure pas une couverture exhaustive et proportionnée du territoire (localités excentrées et rurales, mais aussi dans les grandes villes)», pointait le rapport. Aujourd'hui, avec le nouveau Plan, la voie est tracée et les objectifs sont clairs.