Abdelhakim Benchemmach s'explique devant les médias. Lors d'une conférence de presse organisée hier à Rabat, le président de l'Office de commercialisation et d'exportation (OCE) estime que «la plainte visant l'OCE ne signifie pas la suspension des travaux de la commission d'enquête parlementaire ad hoc». Fin juillet, le chef de gouvernement avait adressé une correspondance au président de la Chambre des conseillers pour l'informer que le ministre du Commerce extérieur et le directeur général de l'OCE avaient déposé une plainte auprès du procureur général du roi pour l'ouverture d'une information judiciaire sur d'éventuelles irrégularités au sein de cette entité. Dans cette correspondance, Abbas El Fassi appelait le président de la Chambre des conseillers à répercuter les incidences juridiques d'une telle démarche. La commission d'enquête parlementaire devra donc poursuivre son travail, en dépit de l'avis de ses membres qui parlent d'une «erreur politique». Pour rappel, la plainte déposée concerne la période allant de 2005 à 2007, suite aux deux rapports élaborés par l'inspection générale des Finances, «alors que le travail de la commission embrasse la période allant de la création de l'Office en 1965 jusqu'à 2011», précise Benchemmach.