Le roi Mohammed VI, lors de l'inauguration de la station de traitement des eaux usées de Boukhalef./DR Le roi Mohammed VI a inauguré, mardi, la station de traitement des eaux usées de Boukhalef et le système de réutilisation des eaux usées. Ce projet, partie intégrante du programme «Tanger Métropole», a nécessité un investissement de 250 millions DH. Il s'inscrit dans le cadre d'un large programme de dépollution du littoral allant de Cap Malabata à Assilah (65 km). Il vise l'amélioration de la qualité des eaux de baignade, le développement urbanistique et touristique de la ville, l'élimination des nuisances olfactives, la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la préservation des ressources en eau. Destiné dans une première phase au traitement des eaux usées interceptées sur la côte atlantique entre Cap Spartel et la zone de Houara, ainsi que celles de la commune de Gzenaya, ce projet a consisté en la mise en service d'un traitement complet, la pose de collecteurs pour l'interception et le transfert des eaux usées vers la station de traitement. La construction d'un bassin de stockage et d'une station de pompage, et la pose de 8.553 mètres linéaires de canalisation pour la distribution et ainsi, la réutilisation des eaux traitées dans l'irrigation des espaces verts de la zone sud de Tanger sont aussi d'autres axes du projet. Epuration «à boues activées» La station permettra, dans une première phase, le traitement d'un volume de 11.000 m3/j (140.000 équivalent habitants) des eaux usées interceptées, avec une capacité de traitement tertiaire de 5.000 m3/j, soit une superficie d'arrosage et d'irrigation de l'ordre de 100 hectares/j. La nouvelle station adopte un procédé d'épuration dit «à boues activées» avec traitement tertiaire, une formule qui permet de traiter les boues et les odeurs et de produire une eau conforme aux normes marocaines relatives à la qualité des eaux destinées à l'irrigation. Dans une deuxième phase, prévue à l'horizon 2017, l'extension du système de dépollution permettra la collecte et le traitement du reste de la côte atlantique entre Houara et Assilah pour un volume global de 16.000 m3/j pour (210.000 équivalent habitants). Il permettra aussi l'extension du réseau de distribution des eaux épurées pour atteindre une superficie d'arrosage et d'irrigation de l'ordre de 200 hectares/j. Ce projet vient conforter les différents chantiers structurants lancés au niveau de la capitale du détroit, notamment ceux engagés dans le cadre du programme phare Tanger Métropole. Ce dernier accorde une place de choix aux enjeux environnementaux et aux questions liées à la connectivité et à la circulation des personnes.