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MRE et freins à l'investissement
Publié dans Les ECO le 19 - 08 - 2011

Plusieurs millions de Marocains ou d'expatriés d'origine marocaine vivent à l'étranger. Globalement homogène dans ses premières vagues d'immigration sur le plan socioprofessionnel, cette population est de plus en plus variée et diversifiée. Nous n'y retrouvons plus uniquement des ouvriers ou de la main d'œuvre peu qualifiée. Des cadres et des compétences de haut niveau composent sa texture actuelle. Incontestablement, cette population constitue une manne financière considérable de par les transferts de devises qu'elle opère à partir des pays d'accueil. Cependant, cette manne sert, majoritairement, à la consolidation de secteurs économiques «classiques et sécurisés», dont l'immobilier, sans embrasser d'autres secteurs générateurs d'emplois et de richesses productives. Il est évident que la nature des investissements reste tributaire d'une certaine «maturation», mais aussi de la modernisation des instances marocaines et de leur dynamisme. En effet, une approche plus innovante et plus appropriée d'incitation à l'investissement, engageant les principes de l'implication, du partenariat et de la diversification de l'investissement tarde à venir. Les modèles d'incitation actuels sont obsolètes. Ils sont dé-corrélés de la réalité des attentes des Marocains de l'étranger dans leur diversité. Les discours d'incitation à l'investissement continuent souvent à puiser dans l'imaginaire de «l'immigré préoccupé par le retour auprès des siens», de construire ou «d'acheter un logement»...
Assurément, l'inclination des MRE pour l'investissement dans leur pays d'origine est tributaire, entre autres, des paramètres économiques et financiers, des incitations et des facilités administratives pour y parvenir. Ces paramètres et ces incitations agissent, à travers les effets de substitution ou d'enrichissement, pour l'investissement ou pour l'épargne. Il s'agit en particulier des taux de change et d'intérêt, de la fiscalité et des conditions financières, qui déterminent la confiance et la décision d'investir dans le pays d'origine. Des politiques d'incitation à l'entrepreneuriat et à l'investissement, qu'elles soient fiscales ou administratives, sont à élaborer. Les incitations dont les MRE souhaitent bénéficier portent sur les facilités administratives, suivies de facilités d'accès au crédit, d'encouragements fiscaux, de transparence, de lutte contre la corruption, d'accueil, d'orientation et de renseignements pertinents ...
Elles sont aussi liées à l'intégration des MRE dans la vie sociale et politique de leur pays d'origine. Par ailleurs, les Marocains de la deuxième et troisième génération, les cadres et les investisseurs sont porteurs d'aspirations et de préoccupations distinctes. Ils vivent leurs rapports avec leur pays d'origine d'une manière différenciée. Ne pas tenir compte de cette dissimilitude, de ses potentialités avérées, l'appréhender par une approche globalisante et unilatérale participe à la confusion, évince une génération de potentialités riches en initiatives nécessaires au développement du Maroc. Maintenir un discours dépassé, empreint d'approximations et réduit à des actions conjoncturelles a ses limites. Il n'est pas en mesure de fonder une synergie établie sur des bases communes d'entente. Une synergie est par principe égalitaire et partenariale. Elle associe les deux parties durablement dans une continuité d'apports, d'échanges responsables, actifs et mutuellement constructifs.
Préalablement, l'identification des potentialités marocaines est nécessaire. Elle est certes laborieuse. Elle est rendue difficile par les effets de carences, certaines en termes de proximité et d'approches communicationnelles efficientes. Elle l'est aussi par la crainte d'une administration marocaine paraissant «complexe et arbitraire». Ces réalités et d'autres ont été et restent un frein à la mobilisation de tant de MRE et à leur implication spontanée dans le développement de leur pays d'origine. La revalorisation de l'héritage lourd, des archétypes et même de l'image de l'immigré vu du Maroc est nécessaire. Elle permettra de réexprimer les ambitions, de les formaliser en objectifs clairs et précis et d'y associer la transparence fondamentale à leur aboutissement. La cartographie de ces potentialités pourra définir les horizons à édifier, les acteurs appropriés à mobiliser, ainsi que les plans d'action à mettre en œuvre dans le cadre de projets pertinents d'investissement et de développement. Le contexte et la conjoncture actuelle interpellent les Marocains dans toutes leurs composantes sur la défense d'une cause suprême : après l'intégrité territoriale, il y a l'intégrité sociale et économique à assurer et à préserver pour une vie dans la dignité, la démocratie et le respect des libertés. Ceci est loin d'être l'affaire d'une minorité ou d'une partie de nos concitoyens, mais la responsabilité de nous tous, pour un Maroc prospère et résolument tourné vers l'avenir.


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