Le secteur de l'assurance a généralement négligé l'important segment féminin, fait remarquer le rapport./DR D'ici à 2030, la clientèle féminine pourrait rapporter, à elle seule, jusqu'à 1.700 milliards de dollars de bénéfices au secteur de l'assurance, dont la moitié dans seulement dix pays, selon un rapport de l'IFC, une institution du groupe de la Banque mondiale dont les activités concernent exclusivement le secteur privé. Intitulé «She for Shield: Insure Women to Protect Everyone and Drive Inclusive Growth», le rapport a été établi conjointement par IFC, le groupe AXA et la société Accenture. Il s'agit de la première étude de ce type consacré au marché de l'assurance sous l'angle de la clientèle féminine dans plusieurs pays émergents : Brésil, Chine, Colombie, Inde, Indonésie, Maroc, Mexique, Nigeria, Thaïlande et Turquie. Le secteur de l'assurance a généralement négligé l'important segment féminin, fait remarquer le rapport. Et d'affirmer que «si les compagnies d'assurance parvenaient à atteindre concrètement la population féminine, elles pourraient accroître sensiblement la participation des femmes à l'activité économique et soutenir davantage le développement social et économique des pays émergents». Sur l'impact du marché féminin sur la demande et l'offre de services d'assurance, le rapport met aussi en valeur la contribution que les femmes peuvent apporter, en qualité d'agents, de cadres et de responsables du marketing et des ventes, à l'élargissement de la couverture offerte aux clients des pays émergents. «IFC est persuadée de la nécessité de mobiliser le potentiel des femmes comme moteur de développement -en tant que consommatrices, employées, dirigeantes et entrepreneuses-», déclare le directeur général d'IFC, Jin-Yong Cai. Le rapport a été basé sur une série d'entretiens approfondis avec des représentants et associations du secteur, des courtiers, des agents, des clients et des membres des autorités de contrôle dans les dix pays étudiés, ainsi que sur des études documentaires et des modélisations économétriques. Il démontre que la hausse du revenu des femmes, l'amélioration de leur situation socioéconomique et un besoin de protection accru créent d'importants débouchés pour les assureurs.