Une nouvelle structure spécialement dédiée à la fameuse Palmeraie de Marrakech vient de voir le jour. Il s'agit du Musée de la Palmeraie, qui vient tout récemment d'ouvrir ses portes au public. Le jardin mythique compte désormais un espace dédié à l'exposition, étalé sur une superficie totale de 2 ha. Cet espace (anciens bâtiments agricoles construits en pisé) abrite une exposition permanente complètement consacrée à l'art contemporain au Maroc, avec une collection de toiles, de photographies, d'œuvres artistiques, de calligraphies, de sculptures et d'installations, réalisées par plus d'une cinquantaine d'artistes et de peintres marocains de grande renommée. La collection d'art contemporain du Musée de la Palmeraie offre l'opportunité aux visiteurs de découvrir diverses générations d'artistes, de styles et de tendances de la création contemporaine au Maroc. On y (re)découvre ainsi des œuvres d'artistes tels que Hassan El Glaoui, Farid Belkahia, Mohamed Melihi, Abderrahim Yamou, Mahi Binebine, Omar Bouragba et Bouchaïb Habbouli, le tout dans un écrin de jardins thématiques, notamment un jardin andalou, un jardin sec, un jardin d'eau, un potager, un verger et une roseraie. De l'avis de Abderrazzak Benchaâbane, propriétaire du musée, s'il est vrai que la Palmeraie de Marrakech détient les meilleurs golfes, hôtels, résidences secondaires, il n'en demeure pas moins qu'elle reste la commune la plus dépourvue en infrastructures culturelles. Pas une seule librairie dans la commune la plus huppée de la ville ocre, et qui manque également de musées, de galeries et de théâtre, déplore-t-il. C'est dire que le fondateur de ce lieu tient à concilier sa double passion pour l'art et la nature, en œuvrant de manière à ce que ce musée soit, par excellence, un lieu de rencontres, d'échange et d'ouverture sur les artistes d'ici et d'ailleurs. Le Musée de la Palmeraie se veut aussi un lieu ouvert sur son environnement immédiat. Benchaâbane relève à ce titre qu'un espace a été réservé aux enfants des douars «Dar Tounsi», «Douar L'Boun» et des villages avoisinants, pour y bénéficier d'ateliers d'arts plastiques et de protection de l'environnement. Ces jeunes villageois peuvent, en outre, bénéficier de soutien scolaire. Il s'agit d'une approche de proximité à même de faire de la population locale la première concernée par le développement du projet. Elle ne doit aucunement servir de décor ou de main-d'œuvre bon marché, déclare Benchâabane. Une équipe pédagogique d'animateurs sociaux et d'artistes en résidence assureront l'animation des ateliers. Des résidences d'artistes seront programmées en partenariat avec des organismes privés et publics. À cet effet, un espace dans les jardins du musée a été réservé à l'accueil d'artistes peintres, écrivains, et musiciens.