Les élections communales et régionales ne marqueront décidément pas une accalmie entre majorité et opposition. Les deux parties se déclarent d'ores et déjà contre toute possible coalition. Les partis de l'opposition ont été les premiers à dégainer indiquant dans un communiqué conjoint, rendu public à l'issue d'une réunion de leurs leaders ce samedi, ne pas s'inscrire dans des coalitions conduites par leur principal opposant, à savoir le Parti de la Justice et du développement (PJD). Ils invoquent notamment "des irrégularités et des violations" commises lors des élections communales et régionales qui se sont déroulées vendredi dernier. Les 4 partis de l'opposition (PAM, Istiqlal, USFP et l'Union constitutionnelle) dénoncent surtout « la radiation de certains noms des listes électorales ainsi que certaines manipulations ayant marqué l'action du gouvernement dans ce domaine ». L'opposition a d'ailleurs recommandé à ses membres de respecter cette décision soulignant que « le gouvernement n'a pas été en mesure d'assumer la responsabilité d'organiser des élections transparentes ». La réaction des partis de la majorité gouvernementale n'a pas tardé à se manifester. Dans ce qui s'apparente à une réponse directe aux déclarations de l'opposition, la majorité vient de rendre public un communiqué insistant sur les « conditions normales de déroulement des élections » et sur « la réussite du processus démocratique mené par le Maroc ». Les partis de la majorité affirment par ailleurs que « toute coalition en dehors du principe de la majorité ne peut être qu'un cas exceptionnel soumis à une concertation préalable avec les partis de la majorité ».