Ford Kuga. Lancé en 2008, le Kuga fait place à un remplaçant fraîchement lancé en Europe. Au menu : une évolution du style, un intérieur plus spacieux et une flopée d'options high-tech, mais utiles à l'image du coffre à ouverture «mains libres». En Europe, le segment des SUV est en pleine croissance, si bien que les analystes estiment que ce marché devrait réaliser jusqu'à 34% de progression au cours des cinq prochaines années. Suivant cette tendance, Ford espère vendre, sur le seul Vieux continent, plus d'un million de SUV à l'horizon 2018. Pour cela, la firme à l'ovale bleu mise sur un tir groupé de nouveaux SUV, dont le Kuga constitue la première salve. À l'image des récentes Ford, ce Kuga, deuxième du nom, a été développé dans la veine de la nouvelle stratégie dite «One Ford» et voulant que chaque nouveau produit ait une vocation mondiale et repose sur une plate-forme globale. Un design plus consensuel «Global», c'est d'ailleurs le maître-mot ayant prévalu dans l'esprit des designers de la marque, qui se sont attelés à crayonner un Kuga plus lisse, moins haut et dégageant des «lignes athlétiques». L'objectif est de séduire partout dans le monde et surtout les trois plus gros marchés de la planète : l'Europe, les Etats-Unis et la Chine. Au passage, on notera qu'il est d'ailleurs assemblé dans trois usines dans le monde, basées justement dans ces trois régions. Visuellement, le Kuga affiche un regard plus acéré, fort d'un bouclier aux éléments plus proéminents et de projecteurs inédits, soulignés par des feux de jour à LED. L'arrière évolue considérablement, avec un hayon redessiné et des feux plus étirés sur les flancs. Pour le reste, la carrosserie qui a été allongée de 8 cm (à 4,52 m) reste marquée par des nervures sur le capot et sur les ailes, ce qui n'est pas sans renforcer l'aspect athlétique du véhicule. Notre avis sur les raisons de cet étirement visuel est qu'il y a une volonté claire de séduire une clientèle également féminine, ce qui n'est pas trop la vocation du modèle sortant. Habitabilité et coffre en progrès Un tableau de bord à revêtement moussé, un dessin moderne pour la console centrale ou encore, un large toit panoramique (ouvrant) et un subtile éclairage d'ambiance... Fort de ces évolutions intérieures, le Kuga offre un espace de vie plus convivial, baigné de luminosité le jour et apaisé d'une atmosphère lumineuse douce et feutrée, une fois la nuit tombée. Voilà pour dire que voyager à son bord sera plus confortable, d'autant plus que les 8 cm glanés en longueur ont surtout bénéficié à l'habitabilité. C'est notamment le cas au niveau de la banquette, où l'espace aux jambes évolue considérablement, pouvant accueillir des grands gabarits, lesquels profitent aussi de dossiers désormais inclinables. Idem pour le coffre, dont le volume est passé de 410 à 456 litres, avec la possibilité de régler la hauteur du plancher de chargement. En fait, le coffre a canalisé toute l'attention des concepteurs. Ainsi en atteste la grande friandise high-tech qu'est le hayon «mains libres». Un simple mouvement du pied sous le pare-chocs entraîne l'ouverture ou la fermeture entièrement motorisée du cinquième ouvrant. Très pratique, quand on a les mains chargées ! Conduite technophile En fait, c'est une véritable partition technophile que joue le nouveau Kuga. Notre modèle d'essai était bardé d'une kyrielle d'aides à la conduite, incluant notamment le détecteur de fatigue, l'alerte de franchissement involontaire de ligne, le système de parking semi-automatique avec radar et caméra de recul, le freinage automatique en ville, le système de lecture des panneaux, l'assistant pleins phares, le régulateur de vitesse adaptatif... Rares sont les SUV concurrents à disposer d'autant de sophistication. Mécaniquement, les motorisations de l'ancien Kuga ont été reconduites, mais retravaillées sur le plan de l'efficience. Parmi elles, le 2.0 litres TDCi est toujours décliné en deux puissances : 140 et 163 ch, mais affichant moins de rejets polluants et surtout, une consommation mixte située entre 5,3 et 6,2 l/100 km. Au volant de la version 163 ch à transmission 4x4, associée à la boîte automatique Powershift, nous avons apprécié la conduite du Kuga. Confort de roulage, direction précise, efficience du freinage... mais aussi adhérence dans les virages des environs de Valence, malgré la hauteur importante du véhicule (1,70 m). Merci au système Curve Control, qui régule la répartition du couple entre les 4 roues et optimise la vitesse de passage en courbe. Lancé en Europe ce mois-ci, le nouveau Kuga arrivera dans le réseau marocain de Ford à partir du mois de mai. Patience, alors !