Tony Yaacoub était de passage à Tanger pour un défilé exceptionnel le 13 février. Zoom sur un style, un parcours et un talent dédié à la femme arabe. Tel son nom, ses tenues sont à l'image de ce mélange Orient-Occident qui le caractérise. Designer reconnu, le Libanais a commencé à l'âge de 23 ans puisqu'il tenait à continuer ses études. Grand admirateur des femmes, il est persuadé que la femme arabe a un goût raffiné pour les belles choses et le mélange exotique et moderne qui la rend unique. «J'aime faire sentir à une femme qu'elle est une reine, la rendre sexy mais jamais vulgaire, sexy tout en restant classe !», explique le designer qui a livré une collection de robes de soirée, colorées, mélange de tissus orientaux et occidentaux, qui a laissé une trace à Tanger, illuminée par le talent de Tony. Travailleur acharné, passionné et raffiné, le designer aurait trouvé la recette du glamour. Il s'inspire essentiellement de ses clients pour leur présenter un produit sur mesure, qui leur ressemble et qui les rend uniques et authentiques. Des robes de soirée, aux robes de mariée, Yaacoub aimerait mettre au monde une collection de prêt à porter mais avant cela il travaille sur une ligne de vêtements de sport, toujours dans le même esprit, chic et glamour. Le designer qui ne lésine pas sur les strass et paillettes, n'hésite pas à pousser la limite entre le «bling bling» et le sophistiqué pour faire ressortir le beau tout simplement. Il a notamment été critiqué lors des défilés pour être sage et ne pas prendre de risques, mais Tony Yaacoub connaît les limites à ne pas franchir pour ne pas manquer de respect à sa muse : la femme du monde arabe en particulier et en général. «J'adore utiliser des diamants Swarovsky, je suis connu pour mes robes sexy et avec beaucoup d'ouverture mais toujours glamour», explique le designer. «Je me contente de voir la femme et de l'habiller, c'est mon unique inspiration et non les tissus, les matières ou les expériences comme plusieurs autres designers». Il utilise accessoires, épaulettes, bijoux, joue sur les épaules et les formes et n'hésite pas à créer des situations de vie lors de ses défilés. Le goût du luxe et la vision de la haute couture au Liban et dans le monde arabe le pousse à vouloir changer les choses. «Je voudrais revenir à l'époque de Channel et de Dior où les pièces étaient uniques. Aujourd'hui, on trouve la même robe dans le monde entier, aucune authenticité», continue le passionné de mode et de luxe. Amis des stars, le designer libanais a commencé sa carrière à 23 ans et il est aujourd'hui âgé de 29 ans. Il souhaite aller à la conquête de Paris, de New York, du monde pour exporter sa vision du luxe à la mode orientale, toujours inspiré par la femme, le luxe, un parfum de «Mille et une nuits» dans un monde trop capitaliste aveuglé par la course à la consommation... Un nom à retenir.