Dans le cadre du nouveau partenariat signé entre le Réseau marocain d'économie sociale et solidaire (REMESS) et le programme américain de soutien à la population marocaine USAID, un programme pour le renforcement des capacités, en matière de productivité, des petits producteurs, commerçants et travailleurs de l'informel, a été lancé en mars dernier. Le programme vise l'amélioration des revenus de cette tranche de la population, et à leur faciliter l'accès aux droits économiques, sociaux et culturels. Lancé en mars 2011, le projet a permis aux membres du réseau de profiter d'une série de sessions de formation dans les villes de Salé, Missour et Oujda. Des formations dont l'objectif principal est d'initier les bénéficiaires au processus de plaidoyer dans lequel s'est engagé le REMESS. D'autres séminaires régionaux dans ces mêmes villes ont été tenus durant les mois d'avril et de mai 2011. Schématiser l'état des lieux Ces séminaires ont permis la confrontation des décideurs avec les acteurs représentant les Organisations de la société civile (OSC) en vue d'aboutir à des conclusions et recommandations aidant à mieux détecter les pistes à envisager pour arriver à la phase finale. Car aujourd'hui encore, les petits producteurs, commerçants et travailleurs de l'informel vivent dans des schémas très désorganisés, n'arrivent toujours pas à profiter de l'effort de leur travail, et dépendent le plus souvent des détenteurs de capitaux qui, en plus d'absorber la plus grande part des marchés, bénéficient des opportunités d'affaires et autres facilités. Les décideurs dans certaines régions n'accordent pas assez d'importance au petit travailleur de l'informel, qu'il soit dans l'individuel ou dans des formes collectives. Aujourd'hui, le programme de renforcement en est à sa dernière étape, à savoir l'élaboration des requêtes et mémorandum qui seront présentés aux pouvoirs publics et autres organismes qui œuvrent pour le développement des entreprises de l'économie sociale et solidaire, de manière directe ou indirecte. Ces requêtes permettront une certaine schématisation de l'état des lieux. Comprendre les problèmes dont souffrent les petits producteurs, commerçants et travailleurs de l'informel permettra aux responsables de mieux relier les requêtes au contexte actuel, tout en les adaptant aux spécificités régionales mais aussi nationales. Lancé en 2009, le projet SANAD de l'USAID a pour mission de contribuer, avec ses partenaires, à l'élargissement et au renforcement du dialogue public et du plaidoyer au Maroc. Cela passe par un appui direct aux organisations de la société civile et par l'utilisation des technologies de l'information et de la communication. L'appui de SANAD s'inscrit à la fois dans le cadre de programmes publics de partenariat et de renforcement des associations, et en soutien aux organisations et coalitions de la société civile sur des questions d'intérêts collectifs et de principes démocratiques. L'USAID a choisi pour ce projet de collaborer avec le Réseau marocain de l'économie sociale et solidaire (REMESS), créé en 2006 à partir d'un parterre de 24 associations agissant dans le domaine de l'économie sociale et solidaire, œuvrant pour le développement du commerce équitable, pour répandre les valeurs et les principes de l'économie sociale et solidaire.