Les mariages franco-étrangers sont pourtant une tradition française. Mais dans le contexte de durcissement des lois sur l'immigration dans l'Hexagone, les amoureux sans frontières subissent de plus en plus de complications. Selon le ministère de l'immigration français, le mariage reste la première cause migratoire. Eric Besson a donc décidé de faire la chasse à ce qu'il appelle les mariages «gris». Ces mariages mixtes qui sont contractés seulement pour les papiers mais à l'insu du conjoint français. Mais si les mariages mixtes sont si nombreux, c'est parce que l'union libre mixte est impossible en France à cause justement des lois sur l'immigration. Les complications que doivent subir les couples sont nombreuses. Si ce n'est celles de l'administration du pays du conjoint étranger le couple doit ensuite subir les affres de l'administration française. Récemment les convocations par la police, les interrogatoires sur les raisons du mariage, les mises en garde contre les «arnaqueurs de l'amour» et les insinuations sur les motivations du conjoint étranger sont légions. À l'inverse un mariage mixte célébré au Maroc est définitivement scellé et «francisé» lors de la transcription de l'acte par le consulat français. La transcription permet de valider le mariage acté par les Adouls en droit français. Le conjoint marocain pourra ensuite bénéficier d'un visa en qualité de conjoint de Français pour se rendre en France. Une fois obtenue la carte de séjour en France, la nationalité française sera obtenue sur demande après un délai de quatre ou cinq années consécutives de vie commune.