Le groupe confirme son implantation en Côte d'Ivoire avant la fin de l'année. Le Ghana devrait suivre dès 2014. Le «boom» des infrastructures et des mines dans ces pays favorise ces investissements. Guinée Equatoriale, Mauritanie et Algérie sont aussi dans la liste de DLM. Ces deux prochaines années marqueront un tournant décisif dans la stratégie continentale du groupe spécialiste des constructions lourdes, de la chaudronnerie et de la tuyauterie. Delattre Levivier Maroc (DLM) compte en effet développer sa présence commerciale en Afrique de l'Ouest d'ici 2014. Deux marchés sont déjà dans le collimateur du constructeur : «Nous prévoyons l'ouverture d'une succursale en côte d'Ivoire avant la fin de l'année et comptons également nous implanter au Ghana en 2014», projette Eric Coccenello, administrateur directeur général de DLM. Il faut savoir qu'au lendemain de la crise politico-militaire qui a secoué le premier pays, la phase de reconstruction et de remise à niveau des infrastructures offre beaucoup d'opportunités. Quant au Ghana, le gouvernement local s'est lancé dans une véritable course aux infrastructures, favorisant le secteur du BTP en général, ainsi que celui des exploitations minières. Le responsable se dit «confiant» sur ces perspectives de poursuite d'un développement ciblé, s'assurant de forts potentiels de croissance et de rentabilité sur ces marchés subsahariens. Le groupe compte surtout capitaliser sur les acquis de sa filiale sénégalaise (DLM Sénégal). Celle-ci a d'ailleurs largement contribué au résultat consolidé du groupe au terme de l'exercice 2012, avec un chiffre d'affaires consolidé d'un peu plus de 37 MDH, marquant ainsi le début de son développement sur le continent. DLM ne devrait pas se limiter à cela. Après la Côte d'Ivoire et le Ghana, d'autres marchés intéressent également le groupe dans la même région. Il s'agit notamment de la Guinée Equatoriale, de la Mauritanie et de l'Algérie, pays cibles pour l'expansion des activités de l'enseigne. Celles-ci reposent principalement sur la réalisation de «projets clé en main», intervenant ainsi sur tous les processus de construction des installations industrielles basées principalement sur la construction métallique, mécanique, tuyauterie, levage, génie civil, électricité et instrumentation. Cœur de métier Face à la dynamique économique que connaissent les marchés subsahariens, le groupe ne risque pas d'y chômer. Cela s'est vérifié en 2012. Les activités de DLM ont en effet été marquées par une importante hausse de son carnet de commandes, pour atteindre 910 MDH sur l'année en question, dépassant même les objectifs de l'enseigne. Par segments d'activité, ce développement à l'international devrait se jouer sur tous les fronts. «Sur le plan commercial, la politique de DLM repose sur un mix produits orienté vers des segments à forte valeur ajoutée, notamment la chimie au Maroc et les mines en Afrique subsaharienne», nous explique Coccenello. L'objectif de cette démarche est clair : assurer la pérennité du cœur de métier de l'enseigne, en y recentrant tous ses efforts de développement stratégique. Pour ce faire, les capacités du groupe sont en train de se développer. Selon le management du groupe, leur nouveau site industriel de Tit Mellil permettra ainsi à DLM d'augmenter sa production et de renforcer sa position dans des marchés porteurs, dont notamment la chimie et les énergies renouvelables au Maroc, les infrastructures pétrolières en Algérie, les équipements en offshore pétrolier dans le Golfe de Guinée et les mines en Afrique subsaharienne. Pour rappel, en 2012, les activités exportatrices de l'enseigne ont sensiblement progressé en termes de contribution au chiffre d'affaires du groupe. L'export est en effet passé d'une part de 24% en 2011, à 33% en 2012, témoignant des efforts d'internationalisation soutenus par le groupe. DLM a également beaucoup misé sur le déploiement de synergies géographiques. Le groupe a ainsi affiché, à travers les synergies développées, de bonnes performances au niveau de ses principaux indicateurs financiers de fin d'exercice, ainsi qu'un dépassement de ses objectifs de business plan.