Les «bêtes» politiques s'activent durant cette période pré-électorale pour délimiter leur périmètre. Tous les coups sont permis pour mettre l'adversaire à terre. Telle semble être la philosophie de ces créatures qui existent dans tous nos partis. Cependant, le bât blesse quand un acteur politique s'en prend à un établissement national, de haute portée stratégique, à des fins purement politiciennes. Tel est le cas de Hamid Chabat, qui n'a trouvé ni arguments ni discours censé à dispenser aux habitants de Khouribga, mais qui en revanche a proféré des propos haineux envers l'OCP. L'homme croit savoir que cet office est le seul responsable des misères de cette ville (voir page 6) et lui dicte la politique à suivre en matière de recrutement et d'expropriation des terrains. Pour décrypter ce discours, il faut remonter à une dizaine d'années, période pendant laquelle certaines formations politiques n'ont ménagé aucun effort pour mettre la main sur la gestion de l'OCP, qu'elles considèrent être une véritable machine électorale. Une visée bien comprise en haut, où l'on tient à laisser cet important établissement public loin des petites guerres politiciennes. C'est pourquoi le discours de Chabat paraît aujourd'hui obsolète, disproportionné et mal pensé. Il n'y a qu'à voir les virulentes campagnes de propagande dont fait l'objet l'OCP à l'étranger pour déstabiliser le Maroc, de sorte à couper court à cette surenchère interne pour le moins irréfléchie. Les habitants de Khouribga et des autres villes sont bien placés pour évaluer, en toute objectivité, l'apport de l'OCP à leurs communautés.