Le super héros a vu le jour en 1938 et pourtant, en 2013, il est toujours d'actualité, et fait même rêver en 3D. La nouvelle adaptation d'un des héros mythiques de plusieurs générations, «Man of steel» explose le box-office du monde. Zoom sur un héros qui transcende l'espace mais surtout le temps... 75 ans après sa naissance, Superman n'a pas une ride. L'homme d'acier revient sous la direction de Zack Snyde qui décide de reprendre un des héros les plus mythiques, visité et revisité, pour en faire un film qui raconte ses débuts. Et le pari est réussi. En effet, le scepticisme gagne de premier abord lorsqu'on apprend qu'une adaptation de Superman refait surface. Après la série Smallville et le navet de 2006 «Superman returns», qui rappelle ô combien que Christopher Reeves a laissé un vide, il est difficile de croire en la réussite d'un film qui rend hommage à un tel héros. Et pourtant, c'est possible. Dans «Man of Steel», Superman retrouve sa profondeur et son côté mystérieux presque noir qui rappelle la touche de Christopher Nolan dans Batman Begins. Il n'est pas surprenant que ce dernier ait pris les rênes de la production du film. Dans «Man of Steel», il n'y a pas de magie ou de fantaisie, mais le récit de cet enfant abandonné par ses parents pour le sauver de la destruction de leur monde : Krypton. D'ailleurs, la planète de Superman n'est plus un mythe ou le fruit de l'imagination de tout un chacun, elle existe et elle est chapeautée par le grand Russel Crow qui joue le rôle du père de Kal (ou de Clark). La scène du film commence d'ailleurs par la naissance de Superman à Krypton, comme pour expliquer le début d'un mythe. Un mythe qui sera en perpétuel recherche de ses origines, aidé par des parents adoptifs attendrissants incarnés par Kevin Costner, parfait en Jonhatan Kent courageux et encourageant, et une Diane Lane touchante et attendrissante en Martha Kent. Les acteurs sont triés sur le volet et respectent les règles du jeu et de l'histoire. On ne se sent jamais perdu et à aucun moment on ne décroche de ce film à la tournure de jeu vidéo, tellement les combats sont d'anthologie et les effets spéciaux sublimes au service d'une narration captivante. Quand à Lois Lane, jouée par la brillante et pétillante Amy Adams, elle ne se contente pas de faire acte de présence et de se retrouver dans des situations rocambolesques pour être sauvée par Superman. Elle rencontre le héros lors d 'une mission journalistique et décide de l'aider, touchée par son histoire. Lois Lane, dans cette version, connaît donc Superman avant Metropolis et avant qu'il ne devienne lui-même journaliste le jour et héros la nuit. On aime cette version et on la trouve plus réaliste et plus logique. On comprend même l'amour du héros pour ce bout de femme ! C'est ainsi que le pari est réussi et que les téléspectateurs mettent en puzzle l'histoire du héros dont le «S» signifie «espoir». une version brillante et moderne, digne d'un film d'action étudié, qui ne se moque pas de l'intelligence de son public. La recrue Henry Cavill aperçue dans la série «Tudors» a du charisme et laisse le slip rouge sur la combinaison au placard. Il est juste, profond et redonne au personnage toute sa splendeur. Il fait honneur à ses prédécesseurs, surtout un certain Christopher Reeves, qui a campé le personnage à quatre reprises... Le retour d'une longue histoire... C'est une histoire haute en couleurs et en fantaisie, contrairement à ce dernier volet plus sombre. Le fond a toujours été le même : envoyé sur Terre par ses parents Jor-El et Lara-El pour échapper à la destruction de leur planète Krypton, Kal-El, encore bébé, est recueilli par un couple de fermiers de Smallville au Kansas, Jonathan et Martha Kent, qui vont l'élever comme leur propre fils et qu'ils prénommeront Clark. Très vite, le jeune Clark développe des aptitudes hors du commun. Devenu adolescent, Clark va parcourir le monde pendant quelques années, utilisant de façon anonyme ses pouvoirs pour aider ceux qui en ont besoin. Né en 1938, Superman est avant tout un héros de bande dessinée, parue dans le premier numéro d'Action comics et créé par Joe Shuster et Jerry Siegel, à une époque coincée entre la crise et la guerre. Très vite, le héros redonne espoir et devient synonyme du sauveur des Etats-Unis, incarnant justice et liberté. C'est alors que le succès opère et que Superman est adapté en films, en dessins animés et même en pièces radiophoniques à l'époque. Les premiers longs métrages arrivent en 1950 avec George Reeve, mais le succès phénoménal du héros à l'écran sera campé par Christopher Reeve, qui donne un visage convaincant au héros à 4 reprises en 10 ans avec un casting d'exception regroupant Marlon Brando, Gene Hackman, Glenn Ford et Margot Kidder dans le rôle de Loïs Lane ! Il y aura ensuite la série pour adolescents «Smallville», qui a tenu son public en haleine pendant plusieurs saisons et qui met en scène la vie du héros pendant son adolescence, au lycée de Smallville. Cette série intéressante a démocratisé Superman auprès de la nouvelle génération, mais personne n'oublie Superman à l'image de l'adaptation ratée de 2006 par Bryan Singer avec Brandon Routh dans le rôle de Superman, qui laissera un goût amer sur le retour du héros avant de laisser place à «Man of Steel» pour rattraper le coup. Le film est toujours à l'affiche que déjà, les producteurs confirment une suite. «Man of steel 2» aurait même trouvé son Lex Luthor, ennemi juré de Superman, en la personne de Mark Strong pour succéder à Gene Hackman et Kevin Spacey.