L'indice phare de la place de Casablanca clôture août sur une note négative qui le place parmi les plus mauvaises performances du mois. Décryptage. Sanctionné par des facteurs calendaires (Ramadan, période des vacances estivales, jours fériés...), la Bourse de Casablanca poursuit sa chute durant le mois d'août vers un nouveau plus bas. En effet, le Masi clôture le mois sur une contre-performance de -1,91%. Fin août 2013, sa baisse depuis le début de l'année se situe à -10,1. Le Masi se place ainsi parmi les places boursières ayant affiché les plus fortes baisses. Qu'est-ce qui explique ce positionnement ? Dans une note récente sur la performance de la place casablancaise, les analystes d'Upline expliquent qu'après l'annonce d'une possible diminution du programme d'achat d'obligations par la Réserve fédérale américaine, les pays émergents ont souffert d'une vente massive de leurs devises. «Ce constat s'explique par le rapatriement réalisé par les investisseurs vers les Etats-Unis, en anticipation d'un basculement des taux d'intérêts réels vers un territoire positif» soulignent les analystes de la société de Bourse. Sur les pays émergents, l'impact a été différencié. En effet, les pays à fort déficit des comptes courants (Brésil, Turquie, Inde) ont été les plus touchés, compte tenu de leur forte dépendance aux financements étrangers. Un rendement de dividende bien classé Dans ce contexte, la dépréciation mécanique des devises des pays émergents, suite au phénomène de rapatriement décrit précédemment, semble s'être répercutée sur leurs marchés financiers. Ainsi, l'indice de la Turquie (dont la devise a connu un net affaiblissement face au dollar) accuse la plus forte perte mensuelle de l'échantillon d'Upline, soit -9,5%. Le Dow Jones, après un mois de juillet positif, a perdu 4,4% lors du mois d'août, impacté essentiellement par l'effet combiné des risques d'une attaque militaire sur la Syrie et l'impact de la dépréciation de la devise des pays émergents sur les revenus des multinationales américaines. De même, la place nigérienne affiche également une contreperformance mensuelle de -4,4%. Pour sa part, le Maroc avec la Hongrie et l'Arabie saoudite se positionne en milieu de tableau avec une contre-performance mensuelle de -1,9% à fin août. Les plus fortes variations à la hausse ont ainsi concerné, quant à elles, les places polonaises (+4,1%) et tchèque (2,8%). «Du côté des marchés européens, la volatilité a été de mise, du fait de la conjonction de plusieurs facteurs», soulignent toutefois les analystes d'Upline. L'Afrique du Sud se positionne sur la troisième marche du podium avec une performance mensuelle de 2,3%. La Tunisie est l'unique place arabe de l'échantillon de la société de Bourse qui se place dans le vert. Sa performance mensuelle au 31 août se situe à 1,8%. Par ailleurs, en termes de dividendes, le rendement du marché marocain arrive en deuxième position dans le classement avec un dividend yield de 4,7% à fin août 2013.