Le 65e Salon automobile de Francfort s'est ouvert la semaine dernière, levant le voile sur une kyrielle de nouveautés. Parmi elles, les voitures hybrides et électriques deviennent désormais incontournables sur tous les stands. Preuve que la voiture de demain roule déjà ! Anticiper l'avenir, pour réussir dans le futur proche ! Telle semble être l'approche adoptée par tous les grands constructeurs automobiles, au vu des modèles exposés durant le Salon de Francfort, qui se tient du 12 au 22 de ce mois. C'est une grand-messe immanquable pour tous les professionnels du secteur automobile mondial, alors que la conjoncture actuelle reste mitigée. En effet, si les marchés nord-américain et chinois se maintiennent en forme, on note un ralentissement de l'activité en Europe et même dans certains pays émergents, considérés jusqu'ici comme des marchés à forts potentiels de croissance comme le Brésil, l'Inde et la Russie. Par conséquent, c'est à coups d'innovations que l'automobile tente de se réinventer pour séduire le grand public et entretenir tous les espoirs des constructeurs, quant à voir le bout du tunnel. Silence, elles roulent... Dès nos premiers pas dans les passages extérieurs séparant les différents halls, on remarque des voitures hybrides et électriques. Parmi ces dernières, la BMW i3 se fait d'emblée remarquer par sa silhouette compactée. Un gabarit court et allégé (moins de 1.200 kg) qui autorise à cette citadine hybride une autonomie de 160 à 200 km en mode 100% électrique. Le tout dans un silence que certains visiteurs peuvent apprécier en faisant un petit tour à la place du passager avant. Invitée de marque, la chancelière allemande Angela Merkel a été subjuguée par la i3, lors de sa visite au Salon, jeudi dernier. À l'intérieur et toujours sur le stand BMW, une autre voiture de la gamme «i» a été dévoilée en avant-première mondiale, mais celle-ci tient carrément la vedette. Il s'agit de la i8, un coupé sportif à l'architecture sculpturale et au contenu technologique de haute volée. En fait, le plus spectaculaire dans l'immense hall du groupe BMW, c'est de voir des voitures électriques circulant sur une rampe surélevée, de façon continue et sans aucun rejet polluant. Même son de cloche du côté des concurrents Audi et Mercedes, mais aussi sur le stand Volkswagen où s'exhibent les e-Up et e-Golf, versions électriques des modèles qu'on connaît. C'est bien la preuve que les constructeurs allemands attaquent massivement sur ce registre, dans lequel l'alliance Renault-Nissan a été pionnière, il y a bientôt trois ans. Les Françaises montent en gamme En fait, c'est surtout une tendance inversée que l'on remarque entre les marques françaises et allemandes. Si ces dernières tentent de rattraper leur retard sur l'électrique, les constructeurs tricolores, eux, cherchent toujours à «casser» l'hégémonie germanique dans le haut de gamme. Si le Suédois Volvo, l'Anglais Jaguar ou encore, les Japonais Lexus et Infiniti y parviennent bien, il n'y a pas de raison pour que Citroën et Renault ne réussissent pas à leur tour. Voilà pourquoi, la marque au losange a profité de ce Salon pour lever le voile sur le premier modèle de sa future ligne premium, baptisée «Initiale Paris» et matérialisée pour la première fois par un concept de crossover. Autre montée en gamme, celle de Dacia qui rehausse le look de son SUV phare, le Duster, ainsi que son niveau qualitatif intérieur. Du côté du groupe PSA, Citroën confirme le succès commercial de sa gamme DS, présentant aussi et en première européenne son concept Wild Rubis. Chez Peugeot, la nouvelle 308 nourrit de grandes ambitions, dans un segment clé (près de 40% des ventes en Europe) et de façon décomplexée face à une VW Golf. Enfin, et pour tout le reste des constructeurs automobiles, les technologies vertes sont mises en avant pour être au diapason.