Dans l'organigramme des grandes exhibitions automobiles de la planète, le Salon de Genève figure pratiquement en haut de la hiérarchie, juste derrière ceux de Paris et de Francfort, qui s'alternent d'une année à l'autre. Le rendez-vous suisse se tient, lui, chaque année et de surcroît, sur un terrain neutre. C'est probablement pour cela qu'il a acquis, au fil des ans, une solidee réputation : celle de faire la part belle aux études de style, supercars et autres voitures de rêve. La tradition est respectée, au vu de la livraison de cette 82e édition, qui se tient du 8 au 18 de ce mois. En effet, parmi les 200 nouveautés dévoilées en première mondiale ou européenne sous les différents halls du Palexpo de Genève, figurent d'époustouflantes créations, comme la Ferrari F12 Berlinetta ou la Lamborghini Aventador J, pour ne citer que ces deux sulfureuses italiennes. Du vert, encore du vert Parce qu'il y a bien une ferme volonté de la part des grands constructeurs automobile de mettre en marche la révolution de l'automobile «éco-technologique», le Salon genevois consacre toujours (et depuis 2009) tout un «Pavillon vert». Un espace de 1.500 m2 qui regroupe une vingtaine d'exposants, dont les produits ont trait aux technologies alternatives et écologiques pour la voiture de demain. Sans aller dans ce pavillon, la tendance verte est désormais présente sur la quasi-totalité des stands. Certains constructeurs lui consacrent même une gamme à part entière. C'est le cas de Renault, qui a profité de ce salon pour parachever la présentation de sa famille de modèles ZE (pour Zéro émission) et notamment la dernière du lot, Zoé. Un grand moment orchestré par Carlos Ghosn, himself, qui a notamment déclaré : «Zoé est le fer de lance de la gamme Renault Z.E. Ce véhicule marque l'entrée dans une nouvelle ère, celle de la mobilité électrique accessible à tous et confirme l'engagement que nous avons pris en faveur du véhicule électrique». En fait, la volonté «électrique» du patron de Renault est double. Il s'agit, d'une part, de réduire l'empreinte carbone de l'ordre de 20% dans le monde du losange d'ici 2016, et d'autre part de devenir leader du segment de la voiture électrique, lequel devrait représenter au moins 10% du marché automobile mondial à l'horizon 2020. Autre temps fort pour l'automobile électrique, la consécration du duo Chevrolet Volt-Opel Ampera pour le titre très convoité de Voiture de l'année 2012. Ceci étant, ce sont surtout les voitures hybrides qui prennent de l'ampleur. Peugeot et Citroën continuent dans leur lancée avec la technologie e-HDi (hybride diesel), tandis que Toyota ne jure toujours que par l'essence combiné à un moteur hybride ou hybride rechargeable (Plugin). Pionnier en la matière, le Japonais a, non seulement opéré un tir groupé (trois nouvelles hybrides, dont la Yaris HSD), mais a littéralement repoussé les limites de la frugalité en la matière. Comment ? Avec le concept-car FT-Bh qui se contente de... 2.1 l/100 km ! Qui dit mieux ? Lodgy, star malgré lui Et la voiture de Monsieur Tout-le-monde dans tout cela ? Elle a non seulement encore de beaux jours devant elle, mais elle connaît, à son tour, sa petite révolution. D'une part, il y a ces marques qui innovent sans cesse, pour améliorer aussi bien le quotidien de l'automobiliste (Ford avec le B-Max), que la sécurité des usagers de la route, y compris les piétons (Volvo, avec la V40) ou encore, pour démocratiser l'automobile familiale, sans que celle-ci soit forcément dépouillée. C'est dans ce registre que s'inscrit le Lodgy, premier monospace de Dacia. Le premier véhicule produit dans l'usine de Tanger a eu droit pour sa présentation à une séance musicale funky et même quelques pas de danse de Carlos Tavares, le numéro 2 de Renault. Doté d'un style moderne, d'un habitacle spacieux et modulable (pour 5 ou 7 passagers) et d'un poste de conduite inédit et sophistiqué, ce monospace est accessible en Europe à moins de 9.900 euros ! Quant à son prix au Maroc, rien n'a encore filtré. Interpellé sur cette question Jean-Christophe Kugler (leader de la région Euromed chez Renault) s'est montré rassurant, sans plus. «Tous les véhicules de Dacia brillent par leur excellent rapport prix/prestations, il n'y a pas de raison que le Lodgy soit une exception», dixit J-C Kugler. Version PDF