Momo: Animateur Il a cette voix et cet humour qui le distinguent de ses confrères. À la radio, Mohamed Bousfiha, alias Momo, est reconnaissable entre mille! Il s'est construit seul, aidé par la passion pour la radio qui l'anime depuis toujours, et a décidé il y a 5 ans de réveiller le Maroc dans la bonne humeur avec de l'humour, de la musique et des surprises à découvrir. Parcours d'un battant, d'un Marocain parti de rien et arrivé loin. Ce n'est que le début... «Momo» est presque devenu un nom de code. Tout le monde connaît «Momo» parce que c'est lui qui réveille les auditeurs le matin. Doté d'une énergie débordante, il donne même à certains envie de se lever. «Momo» est dans la vie du marocain à travers l'adolescente, l'étudiant, la jeune cadre voire même la ménagère de moins de 50 ans ou encore les grands parents touchés par ce jeune talent. De 7h à 11h, il fait rire, émeut, fait réfléchir, écoute, partage dans son émission à succès, le Morning de Momo. Cette émission tant attendue revient pour la cinquième année consécutive. «Pour la rentrée, je suis très content de retrouver les auditeurs de Hit Radio. Il y a vraiment une histoire d'amour radiophonique qui s'est créée entre l'équipe de Hit Radio et les auditeurs. C'est très spécial. Les fans sont toujours là, c'est la cinquième saison et je me sens soutenu et aimé». Soutenu et aimé certes, mais aussi critiqué voire même détesté par certains puisque personne ne fait l'unanimité. Une chose est sûre: l'homme qui se réveille à 5h tous les matins a un réel talent et une passion pour son métier qui ne semble pas s'essouffler avec le temps. «J'entame la cinquième saison du Morning comme si c'était la première! C'est un défi et cela continue. Je suis mon feeling, ma passion, ma motivation. Le jour où je ne ressentirai plus tout cela, j'arrêterai. Pour l'instant, cela continue, et c'est génial si cela continue...Tous les jours, j'ai cette flamme en moi qui me fait avancer!» Cette flamme ne date pourtant bien d'hier, elle est là depuis que Momo a 7 ou 8 ans, et n'est pas près de s'éteindre. «J'ai toujours voulu devenir animateur, depuis mon plus jeune âge en tout cas. Pourquoi? Je ne sais pas! J'ai toujours voulu faire cela! Je ne sais pas pourquoi cela me faisait rêver, et aujourd'hui, je ne sais pas pourquoi j'adore faire cela. Tout ce que je sais, c'est que cela vient tout seul quand j'allume mon micro! C'est parti et j'adore!», avoue l'animateur, toujours entre deux blagues, même lors des situations les plus sérieuses, peut-être parce qu'il n'a pas toujours été pris au sérieux. «J'avais une technique quand j'étais jeune pour contourner les questions de la famille du genre «qu'est-ce que tu veux faire plus tard?» Je répondais toujours pilote. Je trouvais que cela ressemblait à animateur, il y a un casque et des boutons, et cela plaisait à mon entourage et à ma famille, cela rassurait. Petit à petit, j'ai commencé à parler de faire de l'animation radio. Tout le monde m'a dit que ce n'était pas un métier, qu'il fallait chercher autre chose et faire de l'animation un hobbie. Moi, je ne voulais que cela. En plus, il n'y avait pas assez de radios à l'époque, pas de formation, personne pour m'orienter», se souvient Momo. Ce dernier a longtemps vu les portes se fermer avant d'effleurer son rêve, avec des promesses de directeurs de radio qui promettent de le recontacter alors qu'ils n'avaient pas pris la peine de prendre son numéro de téléphone ou les galères quotidiennes lors de son expérience à Radio 2M où il se faisait passer pour quelqu'un d'autre pour bénéficier de la cantine, ou encore lorsqu'il prenait les navettes dédiées au personnel clandestinement. «Je n'avais aucun statut à Radio 2M. Je voulais apprendre, être là, finalement je squattais! Personne ne voulait de moi, même pas en cuisine!» explique avec humour l'animateur qui a suivi la libération des ondes en 2005 avec intérêt, cherchant à contacter Younès Boumehdi après avoir lu une interview de ce dernier sur Tel Quel, certain de vouloir travailler avec lui. «Dans tous les métiers, assister à la naissance d'une entreprise revient à assister à la naissance d'un bébé et à le voir grandir. C'est ce que j'ai vécu avec Hit Radio. La première diffusion a été épique, on n'avait ni table, ni chaise, ni studio, ni micro. On a tout fait, tout construit. On était 5 au début, on est 40 aujourd'hui». Le jeune homme est fort d'un parcours de 7 ans à la radio et d'une émission qui a aujourd'hui 5 ans, émission qui ne s'est pas faite sans obstacle puisque Momo a été suspendu de l'antenne pendant 6 mois. Cette expérience lui a fait comprendre que tout est éphémère et qu'il faut rester humble à tout prix. «Quand tu arrêtes la radio, ton téléphone sonne beaucoup moins! Tout cela est éphémère. Je dis toujours que je ne fais que de la radio! Cela peut s'arrêter à tout moment. J'espère faire ce métier le plus longtemps possible», explique l'animateur qui souhaiterait évoluer à la télévision et sur scène. Il aimerait voir la jeunesse prendre le relai. Un bon animateur se doit d'être authentique et vrai! En touts cas, celui qui a toujours rêvé de faire «le métier où on se lève le plus tard possible» a fait tout le contraire avec son «Morning». Sûrement parce que le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt...