La situation dramatique dans laquelle se trouvent les TPE aujourd'hui serait en partie liée à la problématique des délais de paiement./DR 3 Très petites entreprises (TPE) sur 10 seraient potentiellement en situation de faillite. C'est le constat dressé dans la dernière étude réalisée par la société Inforisk. La TPE se porte mal et cette situation critique serait liée à un certain nombre de facteurs dressés par les experts d'Inforisk. La situation dramatique dans laquelle se trouvent les TPE aujourd'hui serait en partie liée à la problématique des délais de paiement. C'est en effet cette catégorie d'entreprises qui en souffre le plus en comparaison avec les Petites et moyennes entreprises ou encore les grandes entreprises. Plus concrètement, le délai client était de 263 jours soit 8,8 mois en 2013 avec un allongement de ce délai de 26 jours entre 2012 et 2013 et plus de 53 jours depuis 2010. Le délai fournisseur s'est établi à 227 jours en 2013 soit une augmentation de seulement 2 jours entre 2012 et 2013. Baisse de chiffre d'affaires depuis deux exercices Dans la lignée des manifestations de l'état critique des TPE, les experts Inforisk notent également l'écroulement de leur chiffre d'affaires. Cette situation inquiétante se manifeste notamment, selon les éléments de l'étude par un CA en baisse depuis deux exercices consécutifs. Plus globalement, le CA des TPE affiche une baisse moyenne annuelle de 3% sur la période 2010-2013. Entre autres aspects inquiétants de l'activité des TPE : la hausse des charges accentue aujourd'hui la dégradation de la marge. «Globalement et sans surprise, les 3 principaux postes de charges sont les postes d'achats de marchandises et de matières premières, entre lequel s'intercale le poste charge de personnel», explique-t-on auprès d'Inforisk. Ces 3 postes «consomment» en effet 79% du CA de la TPE. D'un autre coté, la hausse des capitaux engagés associée à une baisse de la marge opérationnelle expliquerait la division par 2 de la rentabilité économique après IS entre 2010 et 2013 qui passe de 8% à 4%. Ce sont là autant d'éléments qui laissent entrevoir un réel malaise de 80% du tissu économique national. (Retrouvez les détails de l'étude dans notre édition en kiosque du vendredi 3 juillet).