En faisant converger différentes visions de la problématique de l'emploi, l'Organisation internationale des employeurs relève une nécessité qui confirme le célèbre adage anglo-saxon «Think Global, act local». Dans le cas du Maroc, les entreprises sont, en effet, l'espoir sur lequel toutes les politiques gouvernementales visant à améliorer le niveau d'employabilité des jeunes repose. Un certain nombre de prérequis pour les sociétés est relevé dans une approche régionale africaine. L'entreprise créatrice de richesses et d'emplois. C'est là une définition qui aujourd'hui colle à la peau du tissu entrepreneurial national. Cette vision a d'autant plus été confirmée au 1er symposium sur la création d'emplois dans les pays africains, tenu cette semaine à Casablanca sous l'égide de l'OIE, en collaboration avec le Bureau international du travail (BIT) et la CGEM. Beaucoup a déjà été écrit sur le rôle des PME marocaines dans la résolution de la problématique de l'emploi au Maroc. En faisant converger différentes visions de ce blocage socio-économique, l'Organisation internationale des employeurs (OIE) relève une nécessité qui confirme le célèbre adage anglo-saxon «Think Global, act local» (Penser globalement, agir localement). Dans le cas précis du Maroc, les entreprises marocaines sont en effet l'espoir sur lequel toutes les politiques gouvernementales visant à améliorer le niveau d'employabilité des jeunes repose. Pourtant, du point de vue des entreprises, la tâche n'est pas si simple et le rôle d'absorption du chômage ne peut être joué que si les règles du jeu sont bien définies au préalable. Par règle du jeu, il faut comprendre les attentes formulées aujourd'hui par un secteur privé qui entend bien améliorer sa compétitivité pour espérer créer un maximum de postes d'emploi. Pour ce faire, il va falloir remédier au fléau de l'informel qui «offre des emplois précaires et non structurés», explique-t-on auprès de l'OIE. Intégrer l'informel à tout prix L'approche globale et plus précisément continentale devra en effet être appliquée sur le plan national. De ce côté, des mesures ont d'ores et déjà été prises au niveau national pour intégrer l'économie informelle en aidant les très petites structures à se structurer pour intégrer «officiellement» le groupe des entreprises créatrices de richesses et d'emplois. Plus encore, selon les dispositions annoncées à l'issue du 1er symposium de l'emploi dans les pays africains, il est aujourd'hui nécessaire de «soutenir davantage les petits projets et d'encourager des micros et petites entreprises». Ces petites projets peuvent être actifs dans différents secteurs et notamment un des plus prospères de l'économie nationale, à savoir l'agriculture. C'est à juste titre ce que prodigue aujourd'hui l'OIE, en encourageant la création d'entreprises structurées dans le secteur agricole, afin de créer un maximum d'emplois. Pour l'heure, seule l'aéronautique dans le secteur industriel remplit réellement le cahier des charges d'un secteur qui se doit d'être créateur de richesses et d'emplois, avec la création de plus de 60.000 emplois ces dernières années. Encourager la sous-traitance Quel que soit le secteur d'activité, les TPME ont besoin de se développer pour espérer gagner en compétitivité et avoir une activité prospère, qui requiert logiquement le recrutement de davantage de ressources humaines. C'est à juste titre ce que préconise l'OIE, notamment dans le cas du Maroc, dont le tissu de petites et moyennes entreprises «gagnerait à se positionner ou à être positionné dans la sous- traitance de grands groupes internationaux, dans le cadre de la stratégie nationale de l'industrialisation du pays». Si les recommandations d'une rencontre internationale telle que celle du 1er Symposium sur la création d'emplois dans les pays africain soulève à l'identique un travail en grande partie déjà actionné au Maroc, il n'en demeure pas moins qu'une approche cette fois-ci régionale peut créer une nouvelle dynamique à même de concrétiser certain vœux restés jusque là pieux, dans le dossier chaud que représente la problématique de l'emploi sur le continent africain.