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Sidi Ifni : Du brouillard pour désaltérer les villageois
Publié dans Les ECO le 16 - 06 - 2015

Ces filets permettent d'alimenter en eau plusieurs villages./DR
Cinq villages du sud-ouest marocain ont désormais de l'eau courante toute l'année, grâce à des filets qui recueillent le brouillard transformé par la suite en eau. Une aubaine pour les habitants de ces zones montagneuses.
Transformer le brouillard en eau : cette idée a changé la vie des habitants de cinq villages du sud-ouest marocain, qui n'ont plus à parcourir chaque jour plusieurs kilomètres pour aller chercher le précieux liquide.
À 1.225 mètres d'altitude, au sommet de la montagne Boutmezguida qui surplombe cinq villages de la région de Sidi Ifni, une quarantaine d'immenses filets font face à un dense brouillard.
Un procédé importé du Chili
Ils piègent les gouttelettes d'eau, qui sont ensuite traitées, mélangées à de l'eau de forage puis transportées via des canalisations aux villageois en contrebas.
Dans une région au climat semi-aride, avoir de l'eau en ouvrant un simple robinet est une «révolution», souligne Aïssa Derhem, président de l'association «Dar Si Hmad pour le développement, l'éducation et la culture».
Au Douar Id Achour, l'une des cinq localités desservies, les femmes et les enfants perdaient auparavant quatre heures par jour en moyenne à faire des allers-retours pour récupérer l'eau des puits et encore davantage en été, où l'eau se fait plus rare.
«Moissonner le brouillard»
«Je remplissais deux bidons de 20 litres à quatre reprises dans la journée, mais ces 160 litres ne nous suffisaient même pas, car on a du bétail !», confie Massouda Boukhalfa, 47 ans.
«Moissonner le brouillard», comme on a surnommé ici le projet, est une technique née il y a une vingtaine d'années au Chili, dans la Cordillère des Andes, région également très brumeuse. Mise au point par l'ONG Fog Quest, qui l'a déjà expérimentée dans plusieurs pays (Guatemala, Pérou, Namibie, notamment), elle est pour la première fois introduite en Afrique du Nord.
Symboliquement, les vannes ont été ouvertes pour la première fois le 21 mars, journée mondiale de l'eau. Et depuis, «92 foyers, soit près de 400 personnes» reçoivent de l'eau courante jusqu'à leur domicile, explique Mounir Abbar, chargé de la gestion technique du projet.
«Le Maroc a beaucoup de brouillard à cause de trois phénomènes : la présence d'un anticyclone, celui des Açores, d'un courant maritime froid et de l'obstacle représenté par la montagne», explique Aïcha Derhem, à l'origine de cette initiative.
Cette technique «ne fait qu'imiter la nature», s'amuse-t-il, en montrant la toile d'une araignée, qui a de tout temps piégé l'eau dans ses filets pour s'abreuver. «C'est écologique et cela permet de préserver la nappe phréatique de la région, qu'on est en train de vider», poursuit Derhem.
Outre cette question écologique, l'eau du brouillard permet de faire faire des économies aux villageois, qui en période de sécheresse paient pour se faire alimenter en citernes d'eau. «Cela prenait 15 jours et coûtait 150DH les 5.000 litres en moyenne», explique Houcine Soussane, un jeune habitant du douar.
Selon l'association «Dar Si Hmad pour le développement, l'éducation et la culture», l'eau de brouillard coûte trois fois moins cher et cela malgré la petite contribution que les habitants doivent verser pour disposer d'un compteur, qui fonctionne à l'aide de cartes magnétiques prépayées.
Une bouteille d'huile d'argan pour avoir de l'eau toute l'année
Grâce à cette eau tombée du ciel, les habitants du village gagnent un temps précieux qu'ils mettent à profit pour fabriquer notamment davantage d'huile d'argan, un produit qui fait la réputation du sud marocain.
«Nos femmes et nos filles ne se fatiguent plus, elles vont à l'école et sont en sécurité. Avec le temps gagné, on fait de l'huile d'argan. Une seule bouteille d'huile permet de payer l'eau de toute une année !», s'enthousiasme Lahcen Hammou Ali, 54 ans.
L'association veut désormais équiper un maximum de villages aux alentours et remplacer les filets actuels par de nouveaux modèles capables de résister à un vent de 120 km/h.
Les filets ont en effet été perfectionnés avec l'aide de la fondation allemande spécialiste des questions d'eau, Wasserstiftung. Il s'agit maintenant d'étendre le système à d'autres sites.


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