La capitale sénégalaise se prépare à organiser la onzième édition de la Biennale d'art contemporain de Dakar (Dak'Art). Le Maroc, qui s'y est distingué par ses artistes, devient désormais un partenaire stratégique de la manifestation via sa compagnie nationale qui en devient le transporteur officiel. La onzième édition de la Biennale d'art contemporain de Dakar aura un cachet spécial. Prévue du 9 mai au 8 juin dans la capitale sénégalaise, «la plus grande manifestation d'art contemporain en Afrique» ne manque pas d'innovations. La première est liée au partenariat «inédit» que les organisateurs de la Biennale viennent de signer avec la Royal Air Maroc, désormais transporteur officiel de l'événement en 2014, mais aussi pour les éditions de 2016 et 2018 (voir encadré). L'autre principale nouveauté, c'est «l'ouverture de la Biennale aux artistes non africains», indique le directeur du Dak'Art Babacar Mbaye Diop. Bien que la manifestation soit au départ destinée uniquement à la culture africaine, l'édition 2014 marque une rupture et fait appel aux talents d'autres continents. Le Dak'Art, c'est un mois de rencontres scientifiques sur le thème des métiers des arts visuels, d'exposition internationale d'artistes africains et de la diaspora, en plus du «Dak'Art au campus», destiné aux étudiants de l'université de la capitale sénégalaise. En somme, la Biennale «couvre toutes les formes d'expression plastiques : performances, dessin, peinture, photographie, sculpture, vidéo, installation, etc», expliquent les organisateurs de cette manifestation d'envergure, instituée par l'Etat sénégalais en 1990. Parmi les objectifs visés au départ, il y a celui d'«élargir les possibilités de promotion des artistes africains, faiblement représentés dans les grands événements artistiques internationaux», mais également de permettre à l'Afrique, d'«élaborer son propre discours sur l'esthétique et de participer à la conceptualisation d'instruments théoriques d'analyse et d'appréciation de propositions artistiques». De nombreux artistes du continent ont été primés à travers les différentes éditions du Dak'Art, dont le Marocain Younès Baba-Ali. Une manifestation d'envergure internationale requiert d'importants moyens financiers. Pour l'édition 2014, le budget provisoire dépasse le million d'euros.