La Fondation ONA place 2014 sous les couleurs du continent noir. Dans ce cadre, et en partenariat avec le ministère de la Culture du Mali et l'Institut français, elle organise l'exposition itinérante «African Emerging Photography», du 22 janvier au 28 juin. Un vent de photographie venant de l'Afrique subsaharienne soufflera sur trois villes du Maroc. En effet, en partenariat avec le ministère de la Culture du Mali et l'Institut français, l'exposition «African Emerging Photography» fera découvrir les talents d'Afrique à Rabat du 22 janvier au 29 mars, à Casablanca du mardi 8 avril au 29 mai et à la Galerie Delacroix de Tanger du vendredi 6 au samedi 28 juin. Les Biennales de Bamako confirment le rôle joué dans la découverte et la reconnaissance de la photographie africaine. La Biennale donne la mesure de l'effervescence et du renouveau permanent de la scène photographique africaine, avec notamment l'émergence d'une nouvelle génération qui invente ses propres codes expressifs pour raconter, interpréter et essayer de transformer le monde. Il s'agit d'une nouvelle génération, caractérisée par son dynamisme et sa créativité photo, avec une sélection de douze jeunes photographes présentés lors des dernières éditions des «Rencontres de Bamako». La variété des sujets et des langages choisis par les artistes révèle à la fois leur engagement et leur recherche de nouvelles formes artistiques. Ce panorama éclectique propose au public de découvrir les tendances et la richesse de la photographie contemporaine africaine dans un langage incisif ou poétique. Chacun pose un regard original sur le réel et nous révèle des approches singulières qui vont à contre-courant des imaginaires figés. À l'image du monde, la photographie change et pendant que l'âge d'or du portrait en studio, qui a fortement caractérisé des décennies durant la production africaine, semble désormais lointain, la consécration de la photographie en Afrique ne fait que commencer. L'exposition sera menée par un commissariat d'exposition composé de Michket Krifa et Laura Sérani, directrices artistiques des rencontres de Bamako et animée par les photographes exposant Abdoulaye Barry (Tchad), Arturo Bibang (Guinée équatoriale), Mohamed Camara (Mali), Nestor Da (Burkina Faso), Fatoumata Diabaté (Mali), Husain et Hasan Essop (Afrique du sud), Baudouin Mouanda (Congo- Brazzaville), Zanele Muholi (Afrique du sud), Jehad Nga (Kenya/Libye), Uche Okpa Iroha (Nigeria), Nyaba Léon Ouedraopgo (Burkina Faso) et Nyani Quarmyne (Ghana). «Dans la sphère de l'art contemporain, les chantiers sont gigantesques et l'un deux est sans conteste le décloisonnement des «Afriques» qui émaillent ce continent. Au-delà des différences culturelles, économiques, ethniques et linguistiques, certains échanges peinent à s'établir, et particulièrement entre des zones géographiques comme l'Afrique subsaharienne et le Maghreb. L'Afrique a besoin de liens, au sens littéral du mot «religion» religare, relier, rassembler. C'est que le développement de lieux pour créer et pour diffuser l'art contemporain s'avère indispensable», confiera Delphine Calmettes. Une exposition plus vaste s'emparera d'ailleurs de la Villa des arts de Casablanca du 29 janvier au 30 mars avec pour thème : «L'Afrique aujourd'hui par ses artistes». «Nous nous heurtons aujourd'hui à cette limite dans l'élaboration de cadres théoriques qui concernent l'art contemporain africain : il faut que ceux qui le vivent trouvent des solutions pour diffuser leurs idées et leur offrir une réelle visibilité. C'est à cet endroit précis que la Fondation ONA se positionne avec de belles promesses et un engagement profond. Aujourd'hui, la Fondation ONA a choisi à nouveau de jouer ce rôle d'interface entre ces deux territoires, en présentant les œuvres d'artistes marocains et subsahariens à travers l'exposition African Art Makers».