Les délégations française et marocaine sur le perron de Matignon./DR Education, agriculture, économie...Le Maroc et la France ont signé plusieurs accords portant sur plusieurs domaines de la coopération bilatérale, aujourd'hui, en marge de la 12e Réunion de haut niveau à Paris, plusieurs accords de coopération bilatérale. Un protocole financier permettant à des PME marocaines de financer l'achat de biens et de services français a ainsi été paraphé par Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères et du développement international et Mbarka Bouaida, ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération. Il vise à soutenir la réalisation de projets s'inscrivant dans la volonté du gouvernement du Maroc de soutenir ses exportations vers l'Afrique et de développer les secteurs de l'agriculture et de l'agroalimentaire. Financé à hauteur de 25 millions d'euros, cet accord est destiné aux PME marocaines afin de renforcer leur capacité de production, en finançant l'achat par celles-ci en France de biens et services français et de biens et services marocains ou étrangers, dans la limite de 30% des concours mis en place. Un accord sur l'éducation La France et le Maroc ont aussi signé une déclaration d'intention sur la coopération en matière d'éducation. Il a été paraphé par Najat Vallaud-Belkacem, ministre française de l'Education nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, Rachid Belmokhtar, ministre de l'Education nationale et de la formation professionnelle, et Lahcen Daoudi, ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres. Cet accord a pour objectif le développement des sections internationales francophones dans les lycées du Maroc, le renforcement de la formation des enseignants marocains de français, la mobilisation de moyens numériques pour l'enseignement du français et en français, le développement des classes préparatoires et des agrégations, le renforcement de la coopération en matière d'évaluation des politiques d'éducation et l'appui au développement de l'enseignement artistique au Maroc. Un protocole d'accord entre l'ANRT et le CNRST, pour permettre aux entreprises de bénéficier d'une aide financière pour recruter des jeunes doctorants, a été aussi signé. Cet accord vise à développer le dispositif CIFRE (Conventions industrielles de formation par la recherche) permettant de subventionner toute entreprise qui embauche un doctorant pour le placer au cœur d'une collaboration de recherche avec un laboratoire public. Un accord sur le statut général de la fonction publique Une convention-cadre a été aussi signée entre le ministère de la Fonction publique et de la modernisation de l'administration du Maroc et le ministère français de la Décentralisation et de la fonction publique. Elle porte notamment sur la refonte du statut général de la fonction publique. La convention porte également sur la gestion des ressources humaines, la déconcentration administrative et l'amélioration de la qualité du service public. Un programme d'échanges relatif à l'accord de coopération entre le ministère français de la Ville, de la jeunesse et des sports et le ministère de la Jeunesse et des sports du royaume, dans le domaine du sport et des activités de la jeunesse 2015-2016, a été signé par les ministres de tutelle, Patrick Kanner et Mohand Laenser. Il porte sur la coopération en matière de sport de masse, l'organisation de manifestations sportives internationales, l'échange d'experts, la formation de cadres, le développement des échanges de volontaires dans le cadre du service civique français et la mobilisation de fonds européens au bénéfice des échanges de jeunes. La secrétaire d'Etat française chargée de la Famille, des personnes âgées et de l'autonomie, Laurence Rossignol, et la ministre de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, Bassima Hakkaoui, ont signé une déclaration d'intention «Famille, solidarité et égalité». Cet accord vise à développer les échanges d'expérience et les bonnes pratiques dans les domaines de la promotion des droits des femmes, des droits des personnes handicapées, de la médiation familiale, de la protection de l'enfance et des personnes âgées. Un prêt souverain de 10 millions d'euros D'autre part, une convention de prêt souverain de l'Agence française de développement (10 millions d'euros) pour la création d'un réseau d'Instituts de formation professionnelle aux métiers des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique (IFMEREE) a été signée par Laurent Fabius, Anne Paugam, directrice générale de l'AFD et Moulay Hafid Elalamy, ministre de l'Industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique. Une autre convention de subvention de l'AFD (500.000 euros) pour l'extension de l'Institut des métiers de l'aéronautique de Casablanca a été signée par Fabius, Paugam et Bouaida. Elle permettra aussi de constituer un Fonds d'expertise et de renforcement de capacité (FERC), finançant notamment le volet immatériel (étude de faisabilité, programmes et formations de formateurs). Tamwil El-Fellah Une convention de prêt non souverain de l'AFD (20 millions d'euros) à Tamwil El-Fellah, filiale de Crédit Agricole Maroc (CAM) a aussi été paraphée par Anne Paugam et Tarik Sijilmassi, Pdg du CAM. Ce prêt est dédié au financement des exploitations individuelles et coopératives agricoles, notamment en appui au rôle socio-économique de la femme au sein des petites exploitations agricoles. Une convention de financement entre l'AFD et le Crédit Agricole du Maroc portant sur l'octroi d'une subvention de 200.000 euros a été, en outre, signée par Fabius, Paugam et Sijilmassi. Cette convention complète la convention de prêt non souverain de l'AFD à Tamwil El-Fellah. Anne Paugam et Lahcen Daoudi ont signé une lettre d'entente relative à l'appui à la politique en matière éducative. Elle vise à confirmer la perspective d'un financement AFD, d'ici la fin 2015, axé sur les connaissances de base (primaire), la maîtrise des langues étrangères (avec un axe prioritaire sur le français avec le Baccalauréat international option français, BIOF) et l'appui au développement du baccalauréat professionnel. Une convention de prêt non souverain (20 millions) entre l'AFD et la Société d'aménagement et de la promotion de la station de Taghazout a été aussi signée, dans le but de contribuer au financement d'une station de tourisme durable dans la région d'Agadir. Un centre national de la simulation numérique Le Centre national d'études spatiales (CNES) d'une part, et le Centre royal de télédétection spatiale (CRTS) et le Centre royal d'études et de recherches spatiales (CRERS) d'autre part ont, quant à eux, conclu un accord-cadre portant sur le domaine de l'utilisation de l'espace extra-atmosphérique à des fins pacifiques. L'accord concerne les activités spatiales suivantes : applications civiles issues des données de l'observation de la Terre, développement de projets communs applicatifs, recherche scientifique et radiocommunications. Le dernier accord est relatif à l'appui à la création au Maroc d'un Centre national de la simulation numérique et du calcul scientifique. Cet accord accompagne le développement d'expertises dans les domaines de la simulation numérique, du calcul intensif et du «Big Data» avec identification de projets pilotes entre industriels, utilisateurs de ces expertises et infrastructures, et les centres de recherche.