Gnawa Click Groupe de musique Ce groupe désire être l'ambassadeur de la diversité culturelle. La clique qui le compose mélange textes engagés et musiques gnaouie, reggae, rock, melhoune, africaine et orientale. Une composition originale et des textes imprégnés par ce qui les relie l'un à l'autre, mis à part la musique: leur ville, Casablanca. Anass Zine, chanteur et guitariste, Soufiane Gaga, batteur et Jimi Amrich, guitariste se rencontrent au Conservatoire de Casablanca, alors qu'ils sont encore étudiants et décident de donner naissance à une aventure musicale. Chacun venant d'univers différents, du rock au reggae en passant par le jazz ou la musique traditionelle, ils sont rejoints au fur et à mesure par d'autres musiciens, fruits de rencontres inattendues souvent, à savoir par le pianiste Reda Khoujane, le tromboniste et flûtiste Florent Théron et le percussionniste Simo Babara. Ce mariage des sons va donner naissance au groupe. «Au départ, Anass, Soufiane et Jimi on toujours été bercés par des inspirations occidentales, allant du rock au reggae, en passant par le funk, le jazz et ils ont rencontré un band de gnawa traditionnel. À force de partager leur mélodies et inspirations, ils sont devenus une clique inséparable et c'est comme cela qu'ils ont choisi le nom de Gnawa Click», explique Reda Khoujane, au clavier et porte-parole du groupe. «Chaque groupe a sa touche qui le différencie des autres, mais la philosophie de Gnawa Click, c'est la diversité et l'attachement à notre culture maghrébine et africaine, avec des textes qui sont toujours engagés. On chante nos peines avec le sourire et dans la bonnes ambiance, espérant que ceci sera un message qui va contribuer au changement de toutes choses mal faites ou mal organisées dans notre pays, pour aller vers un nouveau Maroc de demain», continue l'artiste, qui apporte de la rigueur au groupe. Souvent appelée le «ninja du clavier», tant sa dextérité et sa rapidité sur les touches du piano sont impressionnantes, il déborde d'énergie sur scène. Cette énergie, il la met à profit d'un groupe soudé. Le processus de création, une étape primordiale pour un groupe, se passe dans les meilleures conditions, car l'entente est palpable. «Anass Zine le chanteur prend toujours le relais d'écrire et de composer tous ce qui est mélodique. Après, les autres membres du groupe s'occupent de tout ce qui est harmonie et recherche des rythmes, ainsi que des arrangements. En gros, la musique est un travail de groupe, où chaque musicien vient avec sa culture et ses inspirations musicales et apporte son énergie et son punch à chaque composition». La clique chante le métissage des cultures mondiales, africaines et marocaines, témoignage d'une génération en mouvement, qu'on a qualifiée de «Nayda». Ils mélangent textes engagés et musiques gnaouie, reggae, rock, melhoune, africaine et orientale. Une composition originale et des textes imprégnés par ce qui les relie l'un à l'autre, mis à part la musique: leur ville, Casablanca. «Notre ville natale occupe une grande partie de nos inspirations, l'accent, les klaxons des voitures et le mode de vie casablancais. Toute une ambiance qui nous donne une rage et une grande envie de nous exprimer et de transmettre des messages à travers notre musique. Sur le plan musical, les rencontres musicales et humaines vécues avec d'autres cultures et notre parcours dans le monde de la musique nous ont appris énormément de choses. C'est pour cette raison qu'on se permet de dire qu'on fait une musique du monde. Nous voulons que notre musique soit universelle, qu'elle soit jouée aux quatre coins du monde». D'ailleurs leur single «Ifriquia», en dit long sur cette diversité culturelle dont ils désirent être les ambassadeurs, tout en restant «Maghribi», autre morceau de l'album. Entre temps, après un show case réussi à la Fnac le 8 mars, Gnawa Click continue son chemin avec d'autres dates dans des villes du royaume et une résidence artistique avec des artistes marseillais, organisée par l'association «Dar la mifa» avec un concert prévu le 21 juin, jour de la fête de la musique. Longue vie à la «Click»...