L'Inspection générale des Forces armées royales n'est pas contente de la publication des photos du lieutenant Bahti, pilote du F-16 qui s'est crashé dimanche dernier au Yémen. Dans un communiqué de son service de presse, elle a d'abord tenu à souligner qu'«aucune preuve formelle n'a pu étayer la thèse du décès du pilote de chasse, suite au crash de son avion F-16 survenu au Yémen le 10 mai courant». Ensuite, l'Inspection générale des FAR s'en est prise à la presse électronique. Pour elle, «la publication par certains sites internet de photos personnelles ou supposées l'être du pilote est condamnable et irresponsable, car susceptible de le mettre en danger en étant mise à profit par des éléments hostiles». Toujours dans son communiqué, les FAR ont précisé que l'analyse des photos et images relayées par des sites internet et réseaux sociaux a démontré qu'il pourrait s'agir de montages. Et de donner «l'exemple de l'image de la silhouette d'un homme en tenue de pilote prise dans un lieu différent géographiquement du lieu du crash, ce qui témoigne des mauvaises intentions de ces publications tombées sous l'effet de la manipulation». Et contrairement à certains médias yéménites qui annonçaient mercredi que le pilote serait vivant et en sécurité, le communiqué des FAR soutient que «les recherches par les différents moyens se poursuivent et qu'en l'absence de preuves matérielles tangibles, l'espoir de retrouver le pilote encore en vie demeure notre souci majeur».