Avec 4% de croissance en moyenne en 2013, le continent continue d'être le chouchou des investisseurs. Les apports financiers extérieurs ont quadruplé sur la dernière décennie pour atteindre 200 milliards de dollars en 2014. Le transfert des migrants ont aussi sensiblement progressé. Les aides publiques au développement continuent de soutenir les économies à faible revenu. Avec une croissance moyenne en 2013 qui frôle la barre des 4% – «une performance supérieure à celle de l'économie mondiale (3%) et qui souligne à nouveau la résilience du continent face aux turbulences internationales et régionales» - le continent garde le cap. C'est l'une des principales conclusions à retenir du dernier rapport de la Banque africaine de développement (BAD) sur les perspectives économiques en Afrique. Si les niveaux et rythmes de croissance varient d'une région à une autre, le continent continue de bénéficier d'une attractivité très positive auprès des investisseurs. Pour la région subsaharienne, la croissance s'est établie à 5% en 2013 et devrait atteindre 5,8% en 2014. «Si l'on exclut l'Afrique du Sud de ce groupement, les prévisions sont de respectivement 6,1 et 6,8%. Les deux régions les plus dynamiques en 2013 sont l'Afrique de l'Est et l'Afrique de l'Ouest, où la croissance a dépassé les 6%», note-t-on dans le rapport de la BAD. Le continent poursuit le développement de son attractivité dans un contexte mondial encore peur favorable. L'Afrique a en effet fini de se positionner en première destination d'investissement. Le dernier rapport se veut formel : «les apports financiers extérieurs ont quadruplé depuis 2000 et devraient dépasser la barre des 200 milliards de dollars (USD) en 2014». Cette tendance a été principalement favorisée par deux variables. Le premier porte sur la croissance des investissements étrangers orientés vers le continent. Selon les auteurs du rapport, «le rétablissement des investissements étrangers – directs et de portefeuille – depuis la crise économique de 2009 est désormais achevé et l'on s'attend à un niveau record de 80 milliards USD en 2014, qui ferait de ces flux la première source d'apports financiers à l'Afrique». Dans cette tendance globale, les pays africains bien dotés en ressources continuent d'être la destination privilégiée des IDE dans le continent. D'un point de vue sectoriel, ce sont les industries manufacturières et les services qui gagnent du terrain en termes d'IDE réalisés, avec plus de 750 opérations dans des projets nouveaux. Cependant, les IDE ne font pas tout. APD et transferts La seconde grande source de financements destinée au continent est constituée par les envois des migrants en provenance de pays non membres de l'OCDE. «Suivant en cela une tendance amorcée en 2009, les transferts officiels des migrants ont continué à augmenter et devraient atteindre 67.1 milliards USD en 2014», peut-on lire dans le rapport de la BAD. Par ailleurs, si l'aide publique au développement (APD) continue aussi de jouer son rôle d'apporteur de capitaux aux économies africaines, elle perd de plus en plus de terrain. Elle est en recul dans le total des apports extérieurs, passant de 38% en 2000 à 27% en 2014, atteignant un montant estimé à 55.2 milliards de dollars. Néanmoins, pour les pays africains à faible revenu, l'APD continue de constituer la principale source de capitaux. «Les recettes fiscales, en hausse constante, ne doivent pas être considérées comme une alternative à l'aide étrangère mais comme une composante des recettes publiques qui augmentent à mesure que les pays se développent», note-t-on dans le rapport de la BAD. Ces recettes ont atteint quelque 527.3 milliards de dollars en 2012.