Le débat qui bat son plein autour de la réforme du Code pénal prend une dimension fortement religieuse. En fin de semaine dernière à Rabat, lors d'une rencontre organisée par le Mouvement populaire à laquelle a pris part le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, Mohamed Sebbar, SG du Conseil national des droits de l'Homme et Mustapha Ramid, ministre de la Justice, ont croisé le fer au sujet de certaines dispositions portant sur l'application de la peine de mort, l'incrimination de la non-observance du jeûne, l'état d'ébriété ou encore les relations hors mariage. En parlant de la religion d'Etat, Ramid a déclaré que si les deux derniers composants du triptyque «Allah-Nation-Roi» ont toujours été défendus par la loi, l'actuel avant-projet vient remplir le vide constaté au sujet du premier. Le prenant au mot, Sebbar a répondu que Dieu n'a pas besoin de défenseur, tout en s'appuyant sur une multitude de versets à la gloire d'Allah, face au sourire bon enfant de Ramid. Avant Sebbar, Lahcen Haddad, dans son introduction au débat, s'est interrogé sur la nécessité d'avoir recours à la prison en cas de non respect des symboles religieux, sachant qu'un tel comportement ne diminue en rien le caractère sacré de la religion. Retrouvez l'intégralité de cet article dans l'édition du lundi 11 mai, disponible en kiosques, ou en version e-Paper