Même les plus optimistes des députés n'auraient jamais prédit que le retrait de l'opposition, le 9 mars, du débat autour de la loi sur les régions allait se conclure par un vote unanime des membres de la première chambre. Le message principal des 4 groupes de l'opposition serait que la querelle avec le chef de gouvernement ne pouvait altérer leur vision du projet de la régionalisation avancée, un chantier national et non uniquement gouvernemental. Malgré de nombreuses critiques émises au sujet de la version finale qui a été déposée au sein de la 2e chambre, les 67 députés de l'opposition présents lors de la séance plénière du vendredi dernier, réservée au vote, ont accordé leurs voix concernant la loi, qui constitue un tournant pour la gestion décentralisée. «Notre position à l'égard du projet a été purement politique et s'émancipe de la manière avec laquelle le gouvernement a traité nos suggestions d'amendements», explique Ahmed Touhami, député du PAM. «Les questions portant sur le cumul des disparités régionales ainsi que l'absence de la Charte de la déconcentration sont posées avec acuité», ajoute-t-il pour minimiser l'impact des mesures proposées par le gouvernement en vue de renforcer l'autonomie régionale. En attendant les amendements qui pourront être introduits lors de la 2e lecture par les conseillers, la version consensuelle a permis d'introduire plusieurs mesures visant à mieux positionner les collectivités territoriales face aux autorités de tutelle. Retrouvez l'intégralité de cet article dans l'édition du lundi 11 mai, disponible en kiosques, ou en version e-Paper