Le continent aura bientôt un index dans le but d'évaluer les évolutions des économies africaines en matière d'efforts d'intégration régionale et comparer les avancées entre des différents pays. Ce nouvel instrument, qui sera mis en place conjointement par la Commission économique pour l'Afrique et la Commission de l'Union africaine, devrait permettre à nous, observateurs, économistes et autres analystes des évolutions économiques du continent, de disposer d'un indicateur de référence quant au degré d'intégration des pays africains. Beaucoup de choses restent encore à faire dans ce sens. Si la plupart des régions du continent sont parvenues à installer ça et là des communautés économiques régionales - les unes plus dynamiques que les autres - il est certain que cette intégration est encore davantage institutionnelle qu'économique. Le commerce intra-africain, par exemple, demeure encore bien en deçà des potentiels offerts. Il est estimé à pas plus de 12% dans le volume des échanges. Autrement dit, l'Afrique commerce plus avec le monde extérieur qu'avec elle-même. Idem pour les investissements intracontinentaux, qui commencent tout de même à se développer. Les investissements du Maroc en région subsaharienne en sont évidemment de parfaites illustrations. Quelques initiatives émergent, toutefois. C'est le cas du projet de zone de libre-échange tripartite que voudrait instaurer le COMESA (Marché commun de l'Afrique orientale et australe), la CAE (Communauté d'Afrique de l'Est) et la SADC (Communauté de développement de l'Afrique australe).