Elles sont bien loin les grandes mobilisations du 1er mai. Les consignes des principaux syndicats de boycotter les festivités du 1er mai ont été respectées à la lettre à Fès. Seule l'UNTM, l'aille syndicale du PJD, a célébré cette journée, en présence de Driss El Azami, ministre chargé du Budget et des figures du parti et d'une centaine d'adhérents. Les consignes des principaux syndicats ont été respectées à la lettre à Fès. Les représentations de l'Union marocaine du travail (UMT), de la Confédération démocratique du travail (CDT) et de la Fédération démocratique du travail (FDT) ainsi que l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) ont boycotté les défilés du 1er mai. Seule l'Union nationale du travail au Maroc (UNTM), l'aille syndicale du Parti de la Justice et du Développement a célébré la journée au siège du secrétariat provincial à Fès, en présence de Driss El Azami, ministre délégué chargé du Budget, des figures du parti comme Hassan Boumchita et d'une centaine d'adhérents. Une célébration marquée par ailleurs par des banderoles en hommage à Abderrahim El Hasnaoui, jeune étudiant membre d'Attajdid Attolabi, organisation affiliée au PJD, poignardé lors d'un accrochage avec des étudiants appartenant à des groupuscules de la gauche radicale à la faculté Dhar El Mehraz, le 24 avril 2014. Dans son discours à l'occasion, le secrétaire général de l'UNTM à Fès Abdelatif Amrani a, en outre, oscillé entre revendications des travailleurs et réalisations du gouvernement de Benkirane. Il a insisté notamment sur le droit à la liberté syndicale, le respect de la dignité du travailleur ainsi que sur la retraite. Il n'a pas manqué l'occasion de mettre en avant, à l'actif du gouvernement, le démarrage de l'indemnité pour perte d'emploi et les allocations pour les veuves en situation précaire. Abdelatif Amrani a aussi fustigé les « lobbies de la corruption », qui minent différents secteurs dont le transport, la santé et l'enseignement, handicapant l'action de l'actuel gouvernement et sa volonté de réformer. Il faut rappeler que le boycott des défilés du 1er mai vient en réponse, selon un communiqué des principaux syndicats, au refus du chef du gouvernement d'ouvrir des négociations et un dialogue responsable sur les revendications des travailleurs, notamment sur l'augmentation des salaires de l'ordre de 25%, une réduction de l'impôt sur le revenu (IR) et l'exonération des salaires de moins de 6.000 DH par mois de cet impôt.