Maroc Export et la Fédération nationale de l'électricité, de l'électronique et des énergies renouvelables (FENELEC) organisent une nouvelle mission de prospection au Burkina Faso, en République du Congo et au Gabon. Ces pays disposent de programmes d'électrification et commencent à se tourner vers les énergies renouvelables. Les caravanes de promotion des exportations sont de retour. Et cette fois, ce sont les secteurs de l'électricité, de l'électronique et des énergies renouvelables qui partent à la recherche d'opportunités sur le continent. Du 21 au 27 septembre, une délégation constituée de plus de 80 entreprises opérant dans les énergies compte sillonner le Burkina Faso, le Congo ainsi que le Gabon. Sous l'égide de Maroc Export, cette mission de prospection dénommée «Action lumière» a pour objectif de «vendre» l'offre et l'expertise marocaine en matière d'électrification à ces pays qui ne manquent pas de programmes dans ce sens. Ainsi, des rencontres en B to B et des conférences sont prévues avec les opérateurs de ces pays, mais aussi avec les acteurs publics. Une bonne partie de la délégation sera constituée des membres de la Fédération nationale de l'électricité, de l'électronique et des énergies renouvelables (FENELEC). Pour cette dernière, c'est l'occasion de renforcer l'élan déjà entrepris depuis des années. En effet, la FENELEC, qui avait longtemps compris que le marché africain est prometteur pour ses métiers, confirme davantage son orientation exportatrice du secteur de l'électricité, de l'électronique et des énergies renouvelables. Potentiel existant Il faut noter que chacun des pays visité a des objectifs chiffrés en termes d'électrification ou de sécurisation de son secteur énergétique. Le gouvernement burkinabé ambitionne de passer d'un taux de couverture électrique évalué à 27,42% en 2011 à 60% en 2015. À l'horizon 2020, ce taux devrait être porté à 100% pour les populations urbaines et à 49% pour les populations rurales. Pour ce qui est du Gabon, le taux d'électrification y était de 83% en 2012 mais le secteur doit se mettre à l'abri des délestages en raison d'une forte urbanisation. L'objectif du gouvernement est d'augmenter les installations de production à 1.200 MW à l'horizon 2020. D'ailleurs en 2012, la BAD a accordé un prêt concessionnel de 57,5 millions d'euros pour le soutien au secteur gabonais des énergies renouvelables. Quant à la République du Congo, l'objectif projeté avant fin 2015 est de réaliser un taux d'accès à l'électricité des populations rurales de 50%. En partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le Fonds pour l'environnement mondial (FEM), le Congo a récemment lancé un projet d'électrification rurale basé sur de petites centrales hydroélectriques. Ce projet, appelé «Les mini-réseaux hydroélectriques pour l'électrification rurale», est inscrit dans le cadre de la promotion, la production et la distribution des énergies propres en vue d'impulser un développement économique endogène en milieu rural. Terrain balisé Cette nouvelle tournée africaine semble avoir été bien préparée. En effet, la semaine dernière, une délégation de journalistes issus de ces pays a effectué une visite dans le royaume afin de constater une partie de l'évolution du secteur énergétique. Il s'agissait d'introduire auprès des médias des pays concernés les grandes lignes de la politique marocaine en matière de développement des accords bilatéraux pour les portefeuilles du commerce extérieur et de l'énergie. Durant ces quatre jours de visite au Maroc, la délégation de journalistes a tenu des réunions avec Abdelkader Amara, ministre marocain de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement, et Mohammed Abbou, ministre du Commerce extérieur. Des rencontres ont aussi eu lieu avec Maroc Export, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE), la FENELEC et l'Agence marocaine pour le développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique (ADEREE).