À Casablanca, en heures creuses ou de pointe, la circulation est sans conteste un véritable calvaire. Aujourd'hui, les responsables de la région tentent tant bien que mal de remédier au problème. Si, pour l'heure, les résultats des efforts déployés depuis 2007 ne se font toujours pas sentir, la wilaya du grand Casablanca prévoit tout de même de s'associer à un cabinet d'ingénierie pour apporter l'assistance technique nécessaire à l'autorité organisatrice des déplacements urbains (AODU). Il s'agit concrètement d'assister la maîtrise d'ouvrage par le conseil et le suivi des études et projets liés au domaine de la mobilité urbaine. C'est dire que la ville veut plus que jamais se doter des moyens lui permettant de décongestionner d'urgence le trafic. À ce titre, il y a lieu de rappeler que le développement du système de transport est assuré par les différentes collectivités locales composant la région. Du pain sur la planche La wilaya du Grand Casablanca a, de son côté, entamé la réalisation d'un Plan de déplacement urbain, depuis 2004. C'est dans ce sens qu'il a été décidé de créer une Autorité organisatrice des déplacements urbains au niveau de la région, chose qui a été concrétisée en novembre 2008, par une convention passée par les collectivités locales de la Région du Grand Casablanca et les administrations représentant l'Etat. Pour organiser l'AODU et l'appuyer dans son démarrage opérationnel, un premier contrat d'assistance technique a été élaboré au printemps 2010 et le marché définissant les prestations à réaliser dans ce cadre a été passé en juillet 2010. Depuis, plusieurs études ont été identifiées et lancées pour améliorer le fonctionnement de la Région en matière de déplacements urbains, notamment la restructuration du réseau de transport collectif dans la région du Grand Casablanca. C'est d'ailleurs à ce niveau qu'intervient la mise en place de lignes de tramway dans la ville, qui constituent le principal outil de cette restructuration. Aujourd'hui, il est question de renforcer les structures de l'AODU par la création d'un observatoire de la mobilité. Cette structure devrait ainsi contribuer à la convergence de l'expertise, des résultats des différentes études, et également l'évaluation ainsi que de la diffusion des meilleures pratiques dans le domaine de la mobilité durable. Auparavant, le plan d'action des autorités prévoyait pour l'année en cours la mise en place des structures de l'AODU, avec notamment une définition plus précise de ses missions et de ses attributions. Cette nouvelle phase de réel déploiement de l'AODU devra ainsi être accompagnée par une assistance technique, dont les principales missions seraient de consolider la mise en place des structures et d'assurer le suivi des différents projets déjà entamés ou projetés ainsi que la conception et la mise en place de l'Observatoire de la mobilité. C'est ce à quoi devrait s'atteler le prochain partenaire de la ville, dans l'espoir de maintenir le dynamisme qu'a suscité la création de l'AODU.