Dans le cadre de sa démarche de financement des TPME industrielles annoncée cette semaine, Attijaiwafa bank adopte une approche sur mesure. Cette dernière se base sur trois axes principaux que sont le financement de l'investissement, le financement des besoins de fonctionnement le tout flanqué d'un dispositif d'accompagnement. Dans le détail de cette approche, un seul préalable prime, la «garantie morale» que représentent les grandes entreprises donneurs d'ordres de l'écosystème. Financement de l'investissement Pour assurer le financement de l'investissement, la première offre du marché bancaire rendue publique, décline trois dispositifs mis en place. Le premier baptisé «Macharii Industrie» prévoit de couvrir les investissements matériels et/ou immatériels, BFR de démarrage ou additionnel (jusqu'à 20% du plan d'investissement), innovation, études en R&D... (jusqu'à 10% du PI). Il concerne essentiellement les PME et TPE opérant dans le secteur industriel et couvre une durée de 12 ans maximum dont un différé maximum fixé à 3 ans. La quotité de financement est fixée à 80% du PI liés à une extension, 70% du PI liés à une création avec l'application d'un taux préférentiel. Un deuxième produit «Macharii Effinergie» vise à assurer des investissements matériels et/ou immatériels en équipements énergétiques, BFR de démarrage ou additionnel (jusqu'à 20% du PI), audits énergétiques (jusqu'à 10% du PI) et construction d'unités de production d'énergie. Il concerne essentiellement les PME et TPE souhaitant investir dans l'efficacité énergétique sur une durée de 12 mois. Toujours dans le financement de l'investissement, «Leasing Industrie» couvre les investissements matériels (matériel BTP, matériel roulant, bureautique, machines outils), investissements immobiliers (bâtiments industriels, bureaux...) sur une durée maximale de 10 ans pour le leasing immobilier et 5 ans pour le leasing mobilier couvrant 100% du programme d'investissement. Financement des besoins de fonctionnement Le financement des besoins de fonctionnement a été construit autour de 4 volets principaux. Le premier est relatif au préfinancement des marchés. Il couvre toutes les dépenses liées au marché (achat de locaux ou importations, acquisition de biens et services, matériaux, règlement de salaires). Il cible principalement les PME et TPE adjudicataires des marchés émis par les donneurs d'ordres conventionnés pour un montant pouvant aller jusqu'à 25% du marché, avec un plafond maximum de 12.000 KDH. Le deuxième volet est relatif aux avances sur factures. Il concerne en effet les factures émises dans le cadre de l'exécution d'un marché d'un donneur d'ordres conventionné et cible les TPME adjudicataires des marchés émis par des donneurs d'ordres conventionnés couvrant jusqu'à 80% du montant des factures. Le troisième aspect concerne le factoring. Il fait référence aux factures émises dans le cadre de l'exécution d'un marché d'un donneur d'ordres conventionné, ceci à hauteur de 90% du montant des factures. Enfin, le quatrième volet est le «Confirming». Il consiste à assurer la prise en charge totale des règlements fournisseurs en faveur des donneurs d'ordres (dans le cadre d'un écosystème ou d'un projet). Il se scinde en deux aspects, à savoir le confirming simple et le confirming d'investissement. S'agissant du premier, la banque procède au paiement des fournisseurs à la date d'échéance sur la base d'un fichier de règlement transmis par le donneur d'ordres conventionné. Dans le cadre du second, la banque peut procéder au règlement immédiat des montants des factures pour les fournisseurs qui le souhaitent. Un dispositif d'accompagnement Dans cette démarche de financement des TPME industrielles, un dispositif est mis en place. Il consiste en la désignation d'un interlocuteur pour chaque écosystème (mise en relation, suivi des demandes). Ceci en proposant des séances de formation spécifiques à différents opérateurs de l'écosystème (CCG, ANPME...) et des conventions en faveur des salariés des écosystèmes pour bénéficier de conditions avantageuses auprès de la banque. Les différentes entreprises faisant partie des écosystèmes signataires de la convention peuvent bénéficier du dispositif AWB à l'international, notamment en Afrique avec la possibilité de mettre en place des conventions de partenariats avec les donneurs d'ordres de premier rang des écosystèmes. Il prévoit également d'assurer le financement des entreprises qui œuvrent dans les activités de logistique et de maintenance dans l'écosystème.