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Immobilier : Les challenges d'Alliances
Publié dans Les ECO le 26 - 01 - 2015

Le 5 mars, le promoteur immobilier devra faire face à une tombée de dette de 1 MMDH. Aussi, il devra procéder en août à une augmentation de capital qui devrait présenter un risque de dilution. La stratégie du groupe s'articule autour de 4 axes importants.
Alliances compte lancer un emprunt obligataire de
1 MMDH. La société a convoqué ses actionnaires en Assemblée générale ordinaire (AGO) le 13 février prochain, en vue de délibérer notamment sur cette opération qui se fera par voie d'émission d'obligations ordinaires. L'objectif de cette émission obligataire est de refinancer une partie ou la totalité d'une dette obligataire levée en mars 2010. En effet, le promoteur immobilier devra faire face, le 5 mars prochain, à la tombée à échéance d'un emprunt obligataire d'un montant de 1 MMDH. Rappelons toutefois que l'immobilier a été malmené en Bourse ces derniers mois suite à l'éclatement de l'affaire CGI, mais également du fait de difficultés rencontrées par le secteur dans son ensemble. De leur côté, les dernières statistiques de Bank Al-Maghrib à fin novembre dernier font apparaître un recul conséquent des crédits aux promoteurs immobiliers, de 5,7% d'une année à l'autre. Il s'agit, en absolu, d'un recul de 3,8 MMDH des crédits accordés aux promoteurs. Plus récemment, les banques ont abaissé les taux de crédit bancaire au profit des PME, en excluant les projets immobiliers de ces offres. Cela témoigne de la réticence des banques à financer les promoteurs immobiliers. Le groupe Alliances serait exposé, selon les analystes, à un risque d'endettement très important, accompagné d'un niveau de BFR élevé.
Dilemme !
Cela pourrait impacter négativement la trésorerie de l'entreprise sur le long terme, mais également démotiver les investisseurs quant à l'investissement dans l'action ou même l'obligation Alliances. «La dégradation de la situation financière d'Alliances et la chute de son cours en Bourse pourraient inciter les investisseurs à exiger une prime de risque plus importante pour souscrire à la prochaine émission obligataire. Parallèlement, si Alliances ne fournit pas d'efforts considérables pour satisfaire les exigences des investisseurs en mettant la main à la poche, ces derniers pourraient ne pas souscrire!», nous confie un gérant de portefeuille qui a souhaité garder l'anonymat. Un réel dilemme qui se pose devant le groupe immobilier! «En effet, les statistiques de Bank Al-Maghrib montrent une baisse des financements accordés aux promoteurs, mais elle concerne surtout les petits promoteurs», souligne d'emblée Younes Sebti, directeur financier et contrôle de gestion du groupe. Et d'expliquer: «Les grands promoteurs qui présentent de bons projets ont généralement le soutien des banques. De son côté, Alliances continue de bénéficier du même niveau de taux d'intérêt qu'il y a 2 ans, soit entre 6 et 6,75%». S'agissant de l'émission obligataire programmée, le Cadre nous confie qu'il n'est pas sûr que la prime de risque augmente. Il explique que cette opération sera précédée de tombées à échéance d'émissions de billets de trésorerie qui seront remboursées sans exception par Alliances. «Cela devrait donner un signal fort au marché», nous explique-t-il, avant d'arguer: «même si la prime de risque d'Alliances augmente, cela n'aura pas d'impact sur la charge financière de la société en raison de l'importante baisse qu'ont connue les taux obligataires depuis début 2014».
ORA ou augmentation de capital différée
Par ailleurs, toujours dans le cadre du respect de ses engagements, le promoteur immobilier devra faire face, le 31 août prochain, à une autre dette qui tombe à échéance. Cette fois, il s'agira d'une dette obligataire d'un montant qui équivaut à 1 MMDH, contractée en 2012 à travers une émission d'obligations remboursables en actions. Les ORA sont des obligations qui, à la différence des obligations classiques, ne sont pas remboursées en numéraire mais en actions de la société émettrice. Les ORA se distinguent des OCA en ceci qu'elles ne comportent pas d'option de remboursement en numéraire. Elles sont exclusivement remboursables en actions! Etant donné que le remboursement des ORA intervient par émission d'actions nouvelles, Alliances devra procéder, en août prochain, à une augmentation de capital à hauteur de 1 MMDH au profit des détenteurs d'ORA. Dans l'état actuel des choses, et si la chute du cours d'Alliances se poursuit, l'augmentation de capital ne manquera pas d'avoir des conséquences majeures tant sur la structure de l'actionnariat que sur la qualité de l'action. On apprend de la note d'information émanant du groupe Alliances, à l'occasion de l'émission d'ORA, que le prix d'émission d'une action sera égal au cours moyen pondéré des actions de la société sur les trois derniers mois précédant la date de détermination de la parité de remboursement, correspondant à la date d'échéance des ORA, auquel est appliquée une décote de 20%, puis qui est arrondi au nombre entier supérieur. Or, cette note a été produite courant novembre 2012. Durant cette période, le titre valait entre 570 et 600 DH. Aussi, le consensus établi par les principaux analystes de la place était une recommandation à l'achat car «l'action était nettement sous-évaluée».
Risque de dilution
Le titre Alliances a plutôt évolué à la baisse jusqu'à traiter à 208 DH actuellement (cours à la mi-séance de vendredi dernier). Le nombre d'actions qui seront créées, dans de telles conditions, sera beaucoup plus important que celui qui était initialement prévu. À titre illustratif, et dans un souci de simplification, prenons l'hypothèse d'un prix d'émission de 200 DH. Il s'agira donc de créer 5 millions d'actions nouvelles. Sachant que le nombre d'actions constituant le capital d'Alliances s'élève aujourd'hui à 12.614.928, il sera question d'une augmentation de 40% du nombre d'actions constituant le capital d'Alliances. Une croissance aussi importante des actions aurait des conséquences sur les actuels actionnaires. En effet, les détenteurs actuels des actions Alliances devront accepter de partager les bénéfices avec de nouveaux actionnaires. «Ils font ainsi face à un risque de dilution: les actionnaires existants n'auront plus la même quotité dans l'attribution des dividendes», nous confie un banquier d'affaires.À ce stade, une question s'impose: comment devrait se comporter le titre Alliances d'ici août? «Le doute continue de planer sur l'action car les rumeurs circulent autour des difficultés de l'entreprise, et il n'est pas exclu qu'Alliances marche sur les pas de sa consœur Addoha et freine sa croissance», nous explique un analyste du marché. Notons que depuis début 2015, Alliances a déjà perdu plus de 25% de sa valeur. C'est à se demander si le marché n'a pas assez sanctionné le titre! Les investisseurs attendent plus de communication de la part du groupe, que ce soit sur ses résultats annuels de 2014, sur les rumeurs sur des difficultés pour sa filiale de construction, ou encore sur son plan stratégique 2015».
Sur ces deux derniers points, la réponse d'Alliances ne s'est pas faite attendre. «Le pôle construction était en difficulté en raison de la nature de cette activité qui génère de petites marges. Quand deux ou trois projets ne sont pas rentables, cela peut générer des problèmes», nous affirme Younes Sebti, avant d'ajouter que des mesures ont d'ores et déjà été prises par le groupe pour remédier au problème. «Nous avons changé le management du pôle construction et c'est un management plus expérimenté qui a pris les rênes. Nous allons aussi considérablement réduire nos charges de personnel et frais généraux. Aujourd'hui, nous avons un carnet de commande étoffé avec deux projets pour le compte des Etats du Cameroun et du Congo-Brazzaville d'un montant global de 500 millions d'euros (5,4 MMDH). Le groupe Alliances agira en tant qu'entrepreneur qui facture ses travaux au fur et à mesure de leur avancement. Nous serons réglés directement par la banque. Il n'y a donc aucun risque», nous affirme le responsable.
Moins d'endettement
S'agissant de la stratégie du groupe Alliances, celle-ci s'articule autour de 4 axes importants. «D'abord, nous arrêtons les acquisitions du foncier car nous disposons d'une réserve de 1.500 ha qui équivaut à 8 ou 10 années d'exploitation, et nous continuerons à mettre le paquet sur le recouvrement. Alliances a pu, grâce à l'effort d'encaissement de créances, récolter près de 2,45 MMDH, en hausse de 25% par rapport à 2013», nous confie Sebti. Alliances prévoit dans sa stratégie le désinvestissement des actifs non stratégiques. Parmi les actifs qui seront cédés figure le foncier non prioritaire. «Il s'agira du foncier sur lequel nous comptions démarrer des projets dans un horizon de 4 à 5 ans», explique le directeur financier du groupe. Le groupe compte également poursuivre sa politique de désendettement. «Nous ne sommes pas dans une logique de levée de la nouvelle dette obligataire, et nous allons diminuer nos émissions de billets de trésorerie. Aussi, nous privilégierons le désendettement mécanique par projet», précise-t-il. À cet égard, le pôle résidentiel et golfique, qui n'a démarré ses chantiers qu'en 2010, commencera à générer du cash cette année. Il s'agit notamment de Sindibad, Dar Salam et Clos des pins, trois grands projets dont le démarrage des livraisons est en 2015. De même, Alliances poursuivra la livraison des projet Yakoub El Mansour et les Allées marines. En outre, le pôle habitat social et intermédiaire devrait continuer sur sa lancée, comme nous l'assure le management du groupe.


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