Imaginez que pour votre prochaine voiture neuve, l'Etat vous offre une remise d'environ 100.000 DH ! C'est pourtant possible, mais malheureusement pas chez nous. Cela se passe en France où l'homologue de Hakima El Haité, en l'occurrence Ségolène Royal, vient d'affirmer qu'un superbonus de 10.000 euros allait entrer en vigueur en avril prochain et ainsi profiter à tous les futurs acheteurs de voitures électriques. La ministre en charge de l'écologie dans l'Hexagone veut inciter ses compatriotes à se débarrasser de leur vieille voiture diesel, celle-ci étant une condition sine qua non pour décrocher cette prime à la casse 100% verte. C'est bien la preuve que la France se borne à vouloir installer l'automobile électrique et les bornes qui vont avec. Au Maroc, nous n'en sommes pas là. Tout en étant disponible (chez Renault), la voiture électrique paraît à des années-lumière quant à un engouement généralisé. La question environnementale pourtant prise au sérieux n'est pas encore à l'ordre du jour. En revanche, le renouvellement du parc des grands taxis, lui, reste une question d'actualité. Il est d'ailleurs difficile de ne pas faire le parallèle entre les deux sujets. Dans les deux cas de figure, la volonté politique est là pour éradiquer un mal qui touche la route et ses usagers. Dans les deux cas de figure, il faut ramer, militer et crier sur tous les toits les bienfaits du passage à une nouvelle ère. Allez dire à un taxieur qu'il gagnera deux fois plus d'argent en exploitant un nouveau véhicule qui ne lui coûterait, dans la réalité des choses, qu'une dizaine de dirhams par jour... il ne vous croira pas, mais c'est pourtant vrai ! Ne dit-on pas que «l'ignorance est la plus dangereuse des maladies» ?