Le lobby pro-algérien en France ainsi que les réseaux mis en place par tous les services de l'ambassade algérienne à Paris, ont donné, la semaine dernière, le mot d'ordre pour soutenir la candidate socialiste à la présidence, Segolène Royal. Cette décision a été prise lors de la récente visite de Jack Lang dans la capitale algérienne où il avait rencontré le président, Abdel Aziz Bouteflika, pendant 50 minutes. A cet égard, on apprend que la condition sine qua non posée par les Algériens pour soutenir un des deux principaux candidats consistait à ce que un des deux reconnaisse les méfaits du colonialisme. Ce qu'avait fait Ségolène Royal au moment même où son émissaire était encore à Alger. En dépit de ce choix, les associations et les personnalités proches des milieux Français d'origine algérienne, affirment que l'influence du pouvoir algérien et des réseaux actifs à Paris, n'est plus la même comme cela a été le cas dans les dernières décennies. Les contestataires du pouvoir algérien au sein de cette communauté sont beaucoup plus nombreux que ceux qui suivent ses consignes. Ce, sans compter ceux pour qui les élections présidentielles ne représentent rien. Dans cette foulée, Alger craint, en fin de compte, d'être discréditée auprès des Socialistes français.