«Est auto-entrepreneur qui veut», c'est là en substance le message envoyé à travers le nouveau statut de l'auto-entrepreneur validé par les deux Chambres du Parlement. Ce nouveau cadre juridique promet de «révolutionner» la manière d'entreprendre et encourager une large frange de Marocains à lancer leur entreprise. Des procédures simplifiées, une fiscalité attractive, un accompagnement assuré, tout est de prime abord pensé pour garantir le succès de ce projet stratégique pour l'économie nationale. Aujourd'hui, à la veille de sa mise en œuvre effective, le débat est lancé. Si certains y voient une opportunité de lutter contre l'informel et le chômage des jeunes, d'autres préfèrent parler des différents points d'ombre laissés par le législateur. Ces critiques vont jusqu'à toucher des points comme l'accès des retraités à ce régime ou encore celui les étrangers résidents au Maroc. C'est en soi une attitude encourageante qui montre encore une fois que le débat d'idées peut être un véritable «plus» pour l'amélioration de la mise en œuvre de chantiers stratégiques. Il n'y a pas plus efficace que des hommes de terrain pour proposer des idées pouvant s'avérer efficaces sur le terrain. Dans ce cas précis, le statut révolutionne de par sa mécanique l'acte d'entreprendre, mais il souffre de quelques imperfections pouvant être réglées avec le temps.