L'opérateur national, qui tente de renouveler ses accords aériens avec les autorités turques, s'est vu refuser le vol du jeudi. Dans une déclaration aux médias nationaux, Saad Bentahila, directeur du bureau de la RAM à Istanbul, explique que «lors des négociations des nouveaux horaires pour l'actuelle saison, le DHMI, l'organisme chargé de la gestion des aéroports en Turquie, a voulu imposer à la RAM un horaire de nuit pour la journée de jeudi, avec arrivée à 02H05 GMT et départ à 03H35». Les vols du dimanche sont également non grata pour le DHMI, contrairement à ce qui était prévu dans les accords signés avec les autorités turques, selon le responsable de la RAM sur place. Un handicap qui tombe très mal pour le transporteur national qui, en plus de la crise financière qu'on lui connaît, risque de ne pas pouvoir renflouer ses caisses si la destination la plus prisée n'est pas compétitive. Et ce n'est pas tout, selon Bentahila, les autorités aéroportuaires turques ont également signifié que la RAM «pourrait être délocalisée à l'autre aéroport d'Istanbul, Sabiha Gökçen». C'est, pour l'heure, la seule condition pour permettre à l'opérateur «d'appliquer ses horaires habituels». Seulement voilà, l'aéroport en question dessert les transferts urbains et est généralement réservé aux compagnies low cost. La situation se corse et ne semble pas s'améliorer en dépit des réunions et négociations qui se succèdent avec les autorités locales. Même l'intervention de la direction de l'aviation civile turque auprès de la DHMI n'y fera rien, les autorités aéroportuaires font montre de rigidité et d'intransigeance inexpliquées. C'est d'autant plus compliqué qu'au Maroc, l'opérateur turc Turkish Airlines opère sept vols par semaine sur l'aéroport international de Casablanca, et ambitionne de doubler cette fréquence dans les prochaines semaines.