«La France a besoin d'imams français ou francophones qui aiment la France et qui adhèrent à ses valeurs». C'est ce que déclarait récemment Manuel Valls, le Premier ministre français, à Strasbourg. Ces propos s'inscrivent dans ce qui semble être le début d'un long débat sur la formation des imams en France. Ainsi, Brice Hortefeux, ancien ministre de l'Intérieur français, s'est entretenu, il y a moins d'une semaine, avec Ahmed Toufiq, ministre des Habous et des affaires islamiques, sur la question de la formation des imams qui sont envoyés en France. Pour Hortefeux, il est obligatoire que les imams soient agréés par le royaume. Ce dernier aurait aussi rencontré en tête-à-tête Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement, dans ce sens. Cette obligation d'agrément des imams par le royaume semble être impérative. Le ministère des Affaires islamiques mentionne des critères bien spécifiques chez les imams mandatés à travailler en France. La maîtrise du français et le respect de législation française sont obligatoires. La formation des imams au Maroc, basée sur la modération, semble séduire la classe politique française qui lutte contre un islam radical.