Après 4 ans d'existence, CFC peut se targuer d'être une place financière émergente, qui a des ambitions fortes de régionalisation confortées pas des atouts indéniables qui la distingue au niveau régional. Devenir le principal centre financier du nord et de l'ouest de l'Afrique est l'objectif de Casa Finance City. Un challenge qui est loin d'être impossible à réaliser, la place financière casablancaise n'ayant rien à envier à ses concurrentes et regorgeant d'atouts qui peuvent en faire un hub financier de renom et pour preuve, même si le hub économique et financier de Casablanca n'a pas encore d'existence physique à proprement dite, il a tout de même réussi à séduire pas moins de 62 entreprises au terme de 2014. C'est de bon augure lorsqu'on sait que CFC s'est fixé comme objectif d'atteindre 100 entreprises bénéficiant dudit statut à fin 2015.Une taille qui lui permettra de se mesurer aux plus grandes places financières internationales. Un développement palpable Parmi ces 62 sociétés ayant obtenu le statut CFC, 19% sont des entreprises financières (Alliances, Ford, Akwa, etc), 25% sont des banques ou des assurances (Attijariwafa bank, BNP Paribas, Saham Assurance, etc), 27% sont des sociétés de gestion et de Private Equity (Silk Invest, CDG capital Infrastructures, Africa 50, etc) et 29 sont des entreprises de conseil juridique ou en stratégie (BCG, Valyans, Pwc, etc). Par ailleurs, selon la distribution géographique des entreprises CFC, on dénombre 47% de sociétés d'origine européenne, 32% de sociétés africaines, 13% d'entreprises américaines et 8 entreprises du Moyen-Orient. À quelques exceptions près, ces 62 entreprises sont déjà installées dans la capitale économique et rayonnent déjà sur le continent, en attendant de déménager une fois l'offre immobilière livrée en 2017 (voir Q/R). Aussi, dans le but de renforcer l'attractivité du hub national, le cadre réglementaire a été revu de fond en comble pour se mettre au diapason des meilleurs standards internationaux. Plus récemment, la loi des finances 2015 a élargi le régime fiscal incitatif applicable aux sièges régionaux ou internationaux, aux bureaux de représentation des sociétés non résidentes ayant le statut «Casablanca Finance City» institués par l'article 10 ter de la loi n° 44-10.Ainsi, les bureaux de représentation des sociétés non résidentes ayant le statut de CFC bénéficient du taux réduit de 10% à compter du premier exercice d'octroi dudit statut et ceci sous réserve de l'application de la cotisation minimale et des conventions de non double imposition. L'objectif du toilettage réglementaire est d'adopter des mesures conformes aux standards des places financières internationales, ce qui renforce davantage l'attractivité de la place. Visible aux radars D'ailleurs, le classement émis par le Global Financial Centres Index (GFCI), un indice influent utilisé par les multinationales pour évaluer les places financières internationales, corrobore ce fait et place CFC à la 51e place dans le classement mondial et 2e en Afrique en septembre 2014. De même, Casablanca Finance City a reçu le prix du meilleur centre financier de la région MENA 2014, à l'occasion du «Middle East Capital Markets Summit & Awards» organisé en octobre dernier à Dubaï. Il s'agit d'une reconnaissance qui vient confirmer le positionnement stratégique de la place en tant que plateforme idoine pour les investisseurs.Toujours dans le même esprit de renforcement de son attractivité, CFC a conclu des partenariats avec d'autres places financières internationales afin de favoriser l'échange d'expertises et capitaliser sur les meilleures pratiques, telles que Singapour, Luxembourg, Londres, Paris ou encore Montréal la semaine dernière. Ainsi après 4 ans d'existence, CFC peut se targuer d'être une place financière émergente, qui a des ambitions fortes de régionalisation confortées pas des atouts indéniables, qui la distingue au niveau régional. Une chose est sûre : la place financière casablancaise a fait beaucoup de chemin depuis son lancement en 2010, mais il reste beaucoup à faire pour satisfaire son ambition la plus grande : celle d'être réellement un hub économique et financier régional et une porte d'entrée privilégiée vers les pays d'Afrique et en particulier la région d'Afrique du Nord, de l'Ouest et Centrale.